Dans une autocritique sincère et percutante, le journaliste Alain Denis Ikoul revient sur sa position concernant le choix du stade Mbappé Leppé pour le Trophée des Champions 2024. À travers son mea culpa, il dresse un constat amer sur le décalage entre l'effervescence sur les réseaux sociaux et la réalité du soutien au football local camerounais. Une réflexion qui interroge le véritable rapport des Camerounais avec leur football.




JE DEMANDE PARDON AUX CAMEROUNAIS ! » #MEA_CULPA !

Alain Denis Ikoul
Quand on se trompe, il faut savoir demander PARDON ! Je me suis trompé, alors je demande Pardon. Prenez moi comme un frère.

Lorsque la FECAFOOT avait programmé le Trophée des Champions 2024 à Mbappé Leppé, j’étais très vite monté au créneau pour m’en indigner, estimant que cette enceinte était trop petite pour cet événement tant attendu par les compatriotes qui soutiennent le football sur Facebook. Je me disais que le public qui est de retour dans les stades (comme on le chante partout) en ferait encore la démonstration lors de ce match très attendu. Je me disais que ceux qui m’insultent en longueur de journée seraient tous présents au stade pour soutenir notre Football. MAIS JE M’ÉTAIS TROMPÉ ! ET JE DEMANDE PARDON !

Je demande pardon parce que la Fédération avait eu raison de programmer ce match à Mbappé Leppé (4.000 places), car elle savait que le soutien des camerounais au football s’arrête sur les réseaux sociaux. Je m’étais trompé en voulant penser que les camerounais aiment le football. J’avais TROP SURESTIMÉ mes compatriotes, la race églisienne en particulier.
Je demande Pardon ! En voyant un stade de 4000 places à peine rempli à moitié lors d’un match aussi important, j’ai compris que la fédération avait eu le bon flair, en évitant la honte dans les grands stades. Je félicite la Fédé, car elle avait vu juste, et moi je m’étais trompé.
En réalité, au Cameroun, on n’aime pas vraiment le football. On supporte les Frères, les amis, les voisins, les Lions, et surtout Samuel Eto’o. Le reste, s’inscrit dans nos querelles et autres « camerouniaiseries ». Quand on n’a pas d’amour dans le cœur, on ne saurait en donner. L’immense majorité des détracteurs de CFOOT le font par mendicité vis à vis de la fédération et singulièrement de notre icône nationale, et non par amour pour le football camerounais. Si vous aviez un amour sincère pour Eto’o ou pour le football, vous auriez au moins rempli ce miniscule stade. Hélas !!! Votre amour pour lui s’arrête sur la toile, avec la connexion de 100F.