Infos Sports of Monday, 30 November 2015

Source: camfoot.com

'La réaction du ministre Bidoung est salutaire'

Erick-Achille Nko'o, analyste politique Erick-Achille Nko'o, analyste politique

Et Tombi à Roko remplissait ces conditions. C’est la raison pour laquelle il semble avoir bénéficié de l’appui du gouvernement. Et le communiqué radio-presse servi par le ministre des sports le 18 novembre dernier montre cette préférence. Bien plus, le gouvernement malgré l’annulation du processus électoral par la chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du comité national olympique et sportif du Cameroun, a décidé de ne pas reprendre cette élection. Et la présence de Tombi à Roko lors du Match Cameroun-Niger en dit long là dessus. Dans une certaine mesure, cela est compréhensible car cette crise a duré deux longues années. Or, le Cameroun est sous pression des préparatifs des deux CAN.

De mon point de vue, tel que c’est parti, c’est un conflit qui pourrait ne jamais se terminer. Et vu sous cet angle, je pense que l’État a le devoir de mettre fin à cette interminable situation. Bien plus, une élection peu crédible à la FECAFOOT, vaut mieux qu’un comité de normalisation qui s’éternise.

Je pense que l’Etat a son calendrier à respecter. Et c’est de l’intérêt de tous les Camerounais que les deux CAN s’organisent dans de bonnes conditions. En plus, je crois que deux ans de conflit à la FECAFOOT, c’est trop. Il faut définitivement fermer cette page sombre mais constructive de la FECAFOOT. Et dire au revoir à ce conflit qui a contribué à ternir l’image de marque du Cameroun sur le plan international. Vu dans ce sens, la réaction du ministre Bidoung Mkpatt est salutaire.

Quelles que soient les voies de re- cours qu’entreprendront les contestataires de cette élection, il est très probable que l’État l’emporte. Et d’ail- leurs, on a vu Tombi à Roko serrer la main du chef de l’État lors de la finale de la coupe du Cameroun 2015 synonyme de sa reconnaissance d’une élection pourtant contestée. Dans tous les cas, les camerounais sont fatigués de voir l’image du Football camerounais écorchée par des rivalités au sein de la FECAFOOT. Mais la vérité est que seule la loi doit triompher.

Les articles rattachés Affaire Fécafoot : Raison d’Etat ou Etat de droit ? » Cabral Libii, juriste : « La sortie du MINSEP ne peut être comprise que comme une déclaration d’opinion » Erick-Achille Nko’o, analyste politique : « La réaction du ministre Bidoung Mkpatt est salutaire » Edmond Mballa Elanga VII, sociologue : « Il est plus difficile de respecter la loi que de la violer » Franck Essi, homme politique : « Cet acte affaiblit l’Etat de droit dans notre pays »