Une nouvelle controverse secoue le football camerounais à quelques jours du match crucial entre le Cameroun et la Namibie, comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2025. La réunion préparatoire, censée finaliser les détails de cette rencontre, s'est transformée en un véritable champ de bataille entre les autorités camerounaises et la Confédération Africaine de Football (CAF). Elle s’est terminée en queue de poissons.
Au cœur du débat : le choix du stade. Alors que le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, avait initialement instruit la FECAFOOT de notifier à la CAF que le match se tiendrait à Yaoundé, un rebondissement inattendu est survenu. Le professeur Nkou Mvondo, membre du comité exécutif de la FECAFOOT, a révélé que la CAF, apparemment en visioconférence avec d'autres responsables, proposait désormais Garoua comme lieu de la rencontre.
Cette suggestion de la CAF, motivée par les conditions météorologiques défavorables à Douala et Yaoundé, a provoqué l'ire des responsables du Ministère des Sports. Le ministre Mouelle Kombi a vivement réagi, rappelant l'existence d'un État souverain au Cameroun et soulignant que la CAF a toujours travaillé en concertation avec les gouvernements. Il a notamment pointé du doigt les coûts supplémentaires qu'engendrerait un déplacement à Garoua.
Le colonel Kalkaba Malboum a renchéri, déclarant que la CAF ne pouvait pas choisir les stades sans consulter le propriétaire des infrastructures, à savoir l'État camerounais. Il a critiqué la méthode de prise de décision, estimant qu'une telle décision ne pouvait être prise en visioconférence sans une inspection préalable du terrain.
Face à cette situation tendue, les membres de la FECAFOOT présents ont quitté la salle avant même la fin des discussions, laissant planer un doute sur la suite des événements.
Dans un geste d'autorité, le ministre des Sports a finalement tranché, déclarant que le match se jouerait à Yaoundé, en dépit des recommandations de la CAF.
Cette confrontation met en lumière les tensions persistantes entre les instances du football camerounais et les autorités continentales. Elle soulève également des questions sur l'autonomie de la FECAFOOT et son positionnement entre les exigences de la CAF et celles du gouvernement camerounais.
À quelques jours d'un match crucial pour la qualification à la CAN 2025, cette polémique risque de perturber la préparation des Lions Indomptables.