Le président actuel de la Fédération Camerounaise de Football a pris la parole ce lundi à la tribune de l'Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. Son discours marquait le début d'un événement organisé en marge de la 78ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, centré sur les solutions technologiques pour lutter contre l'exploitation et la traite des êtres humains dans le sport.

Cette intervention suscite des réflexions quant au rôle politique, géopolitique, géostratégique et diplomatique du football. Certains espèrent que le président de la FECAFOOT a désormais une meilleure compréhension de l'influence du football en tant qu'instrument aux ramifications internationales. D’aucuns indiquent qu'il prendra dorénavant des décisions plus réfléchies avant de s'engager dans des domaines du football qui pourraient potentiellement affecter les relations internationales du pays.

La participation du président de la FECAFOOT à cet événement a été initiée par MISSION 89, une organisation engagée dans la protection des jeunes joueurs et la lutte contre le trafic de ces derniers. Le président a exprimé son engagement envers cette cause lors de son discours. Cependant, il est rappelé qu'il y a quelques mois, des allégations de pédophilie ont éclaté dans la région de l'Ouest du Cameroun, impliquant certains proches du président de la FECAFOOT. Ces allégations, dévoilées par le journaliste Romain Molina, n'ont pas encore fait l'objet d'une enquête ou d'une réaction officielle de la FECAFOOT. Cette situation soulève des interrogations quant à la sincérité des paroles du président.

Il est suggéré que Samuel Eto'o pourrait saisir cette opportunité pour éclaircir définitivement cette affaire et démontrer que ses déclarations ne sont pas de simples mots en prenant des mesures concrètes. Cependant, des préoccupations subsistent quant à la façon dont la FECAFOOT aborde les problèmes liés à l'exploitation des enfants, comme en témoigne le scandale impliquant un encadreur du nom de Kamdem alias "Capello" à Bafoussam, qui est resté sans réponse de la part de l'organisation. Ainsi, la question se pose de savoir sur quel sujet le président entend s'exprimer à l'ONU, alors qu'il semble éviter de traiter de problèmes similaires dans son propre pays.