La décision a été prise le week-end dernier, à l’issue de la mission d’évaluation conduite par le Dr Ridha Layouni, président de l’Association des Académies nationales olympiques d’Afrique (AANOA).
Le Mali, également candidat pour abriter l’établissement, s’est retiré de la course. Cameroon Tribune rapporte dans son édition du mardi 24 janvier 2017 qu’au cours de leur séjour du 19 au 22 janvier, les membres du bureau exécutif de l’AANOA ont participé à la session évaluative de l’Académie nationale olympique du Cameroun et rencontré des membres du Gouvernement. Entre autres, le Premier Ministre, chef du Gouvernement, les ministres des Relations extérieures et de l’Enseignement supérieur.
Pour le Dr Ridha Layouni, le choix du Cameroun s’explique entre autres, par «la stabilité politique du pays, les bonnes relations entre le Gouvernement et le Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC), la culture sportive du pays et la disponibilité des infrastructures».
Pour le président du CNOSC, Hamad Kalkaba Malboum, «le mouvement olympique et sportif africain amorce la période 2017-2020 par des actions novatrices, dans le but de faire entendre la voix de l’Afrique au sein de l’élite pensante du mouvement olympique universel».
Créé en 2016 lors de l’Assemblée générale de l’AANOA, le CAEO est chargé notamment de la production et de la diffusion de la pensée olympique africaine.
Quid du Centre Africain d’Etudes Olympiques
Qu’est-ce qu’un Centre d’Etudes Olympiques ?
Un Centre d’Etudes Olympiques est un lieu de référence pour la connaissance olympique. Il s’emploie au partage de l’information olympique, encourage la recherche et promeut les échanges scientifiques et intellectuels dans le domaine de l’Olympisme.
Les Centres d’Etudes Olympiques sont nés de la pensée du Baron de Coubertin, qui croyait énergiquement que ces institutions contribueraient à préserver et à prolonger la pensée olympique.
Quel est l’objectif du Centre Africain d’Etudes Olympiques (CAEO) ?
Pour contribuer à faire avancer l’œuvre de Pierre de Coubertin, le Centre Africain d’Etudes Olympiques dans le prolongement du Centre éponyme du CIO a pour objectif de divulguer l’interculturalité des valeurs olympiques notamment leur caractère similaire avec les valeurs traditionnelles africaines ; de préserver et de partager l’histoire du Mouvement olympique universel afin d’enrichir l’avenir de l’Olympisme.
Le Centre Africain d’Etudes Olympiques serait l’épicentre de la production et de la diffusion de la pensée olympique africaine en relation avec son environnement divers et les autres entités universelles.
Quels seront les missions de ce Centre ?
Le Centre Africain d’Etudes Olympiques a pour mission de promouvoir:
1. La valorisation des acquis et l’essence olympiques de la culture africaine;
2. La préservation de la mémoire olympique universelle;
3. La constitution des archives et des collections qui se voudront authentiques;
4. La production et la diffusion de l’information scientifique et technique (IST) en général et les avancées de l’olympisme en Afrique.
A cet effet, le Centre Africain d’Etudes Olympiques aura pour levier d’action l’interculturalité des valeurs au sein de la culture olympique universelle ;
5. L’une des missions du CAEO sera de faciliter la communication et la collaboration entre le l’AANOA, l’ACNOA, les Comités d’Organisation des Jeux Africains (COJA), la communauté scientifique universitaire et la communauté olympique internationale afin de promouvoir la recherche et de stimuler l’échange des connaissances liées à l’olympisme ;
Cette communauté s’appuiera principalement sur le potentiel scientifique et académique dont dispose l’Afrique ; d’autres centres d’études olympiques existants, des institutions universitaires, de chercheurs et d’étudiants travaillant sur des projets académiques liés au domaine des études olympiques ;
6. La formation à travers des concertations scientifiques, colloques et maillage entre différentes institutions de formation aux métiers du sport ;
7. Enfin, le CAEO a une mission de représentation de l’Afrique au sein de la Pensée Olympique Universelle.
Par conséquent, le Centre Africain d’Etudes Olympiques devrait encourager la production annuelle d’articles scientifiques dans une revue créée à cet effet.
Il devrait soumettre un rapport annuel d’activités à l’AANOA, qui le soumettra à son tour à l’ACNOA ; et aussi partager les résultats de ses travaux de recherches avec la communauté scientifique olympique.