De sources proches de la Commission d’examen des dossiers de candidatures, les quatre techniciens figureraient dans la liste des cinq sélectionneurs parmi lesquels sera désigné le successeur de Volker Finke à la tête de la sélection nationale fanion.

Journée sans répit hier mercredi 16 décembre 2015 pour les membres de la Commission conjointe Minsep-Fécafoot chargée d’examiner les dossiers de candidatures au poste de sélectionneur des Lions indomptables. Réunie en aparté dans un bureau à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), bien loin des regards indiscrets et du vacarme, l’équipe d’experts que pilote Oumarou Tado, par ailleurs directeur du développement du sport de haut niveau au ministère des Sports et de l’éducation physique, a eu du grain à moudre dans la lourde mission à elle assignée depuis le début de la semaine.

Alors qu’on annonçait une vingtaine de candidatures au soir de mardi dernier, c’est finalement sur plus d’une centaine que Jean Manga Onguéné, Etienne Sockeng et Manga Zambo Élethère ont planché pendant plus de 10 heures d’horloge. La moisson était bien au-delà des espérances. C’est dire que la première réunion de cette Commission n’a pas été de tout repos. La preuve, apprend-on, ce n’est que très tard dans la soirée que ces connaisseurs du football ont servi au président de la Fédération le procès-verbal de leurs travaux.

Nouvelle santé

Oumarou Tado et ses hommes, pendant l’examen des dossiers à la lumière de la note signée de Tombi à Roko Sidiki, ont pris en compte cinq grands modules : les critères de qualification, l’expérience professionnelle, la volonté de résidence permanente au Cameroun pendant la durée du contrat du candidat retenu, la capacité d’adaptation au travail en équipe, la connaissance du football africain et la maitrise du français ou de l’anglais. Résultat des courses : c’est finalement sur presque les mêmes noms qui circulent depuis le début de cet appel à candidature que les quatre experts ont jeté leur dévolu, si l’on s’en tient aux sources bien introduites auprès de ladite Commission.

Outre Claude Le Roy dont la folle envie de « coacher » à nouveau les Lions indomptables n’a d’égal que ses fortes déclarations dans les médias étrangers ces dernières semaines, l’on parle d’Hervé Renard. Sans club depuis la fin de son contrat avec Lille, le double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations (Can) fait également figure de favori pour le poste de sélectionneur. Se refaire une nouvelle santé avec les fauves lui permettrait de se frotter à une nouvelle expérience.

Précocité

Le newcomer dans cette shortlist, c’est Avraham Grant. Remplaçant de José Mourinho sur le banc de Chelsea en 2008, le technicien israélien s'est retrouvé à entraîner le Partizan de Belgrade après quelques tentatives dans des clubs moins huppés en Angleterre. Après son départ il y a trois saisons du sulfureux club serbe, il a été recruté comme sélectionneur du Ghana.

En effet, celui qui avait emmené les Blues en finale de Ligue des champions durant sa seule année dans la capitale anglaise est lui aussi bien parti pour devenir le coach des quadruples champions d’Afrique. C’est en 1973 que débute la carrière du manager globe-trotter. Alors âgé de 19 ans et dépourvu d’expérience en tant que joueur, il arrive à décrocher le poste d’entraîneur de l’équipe jeune de l’Hapoel Petach Tikvah, club de première division israélienne. Grant ne tarde pas à se faire remarquer et prend bientôt la tête de l’équipe A.

Sa précocité étonne, ses résultats aussi : l’entraîneur remporte deux fois la Coupe de la Ligue locale puis prend les rênes du Maccabi de Tel-Aviv qu’il mène vers les sommets. Petit à petit, Grant se révèle être un véritable passionné de tactique, obsédé par les systèmes de jeu et les combinaisons. Un souci du détail qui fera de lui le plus jeune sélectionneur de la nationale israélienne avec laquelle il frôle la qualification pour la Coupe du monde 2006 en Allemagne.

Dossier étoffé

Parmi les candidats nationaux François Omam Biyik dont on annonce en pôle position pour hériter au pire des cas, du poste d’entraîneur adjoint. Patrick Mboma dont l’intention de diriger cette sélection au sein de laquelle il a connu ses plus belles années de footballeur, n’est pas en reste.

Le brillant consultant de Canal + Horizon, selon toute vraisemblance aurait envoyé un dossier bien étoffé mais n’aurait pas trouvé écho favorable auprès des « décideurs ». Le vin est donc tiré. Il revient à Tombi à Roko Sidiki de lever le voile sur ce long mystère qui entoure la désignation du nouveau dresseur de Lions. Ce n’est plus qu’une affaire de temps.