Le stade vient d’être inauguré cet après-midi du samedi 30 avril 2016 et s'appellera simplement Stade Omnisports de Bafoussam.
Depuis l’annonce de l’inauguration du nouveau stade omnisports de Bafoussam pour ce 30 avril 2016, observateurs et forces vives de la Mifi, voire de la région de l’ouest sont rentrés dans des supputations à n’en point finir.
Des sources ont même annoncé que les chefs traditionnels se sont lancés dans des réflexions, en vue de proposer un nom de baptême à cette infrastructure futuriste, qui vient faire oublier un temps la frustration née de l’abandon du premier chantier d’un stade moderne dans la capitale régionale de l’Ouest, depuis 1988, alors qu’il avait avancé de 80%.
Finalement, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt, le ministre des Sports et de l’éducation physique (Minsep), est venu tout banaliser.
Le joyau architectural de Kouékong s’appellera simplement Stade Omnisports de Bafoussam.
Bafoussam comme Limbé
Il y aura eu beaucoup d’efforts pour rien. «Elie Ngompé, Ernest Ouandié ou stade de la rive gauche du Noun ont été rejetés», renseigne Léger Tientcheu, reporter au site internat 45fois2.com.
Rien de particulier ou d’extraordinaire sous le ciel de Bafoussam, comme ce fut déjà le cas en mars dernier à Limbé.
Après moult réflexions, le ministre des Sports est venu de Yaoundé avec le nom Limbe omnisport stadium.
Un mélange de français et d’anglais qui «ne signifie rien», dénonçait un reporter de sport, natif du Nord-ouest.
«On aurait dû lui donner un nom représentatif pour la région, mais on a choisi un mot (Omnisports) qui n’est même pas anglophone ; ils auraient dû carrément donner un nom en français au lieu de tromper les gens avec ce mélange qui frustre à la limite», crache le journaliste.
La pose de la première pierre du stade de 20 000 places sur la rive droite du fleuve Noun, a eu lieu en 2009.
L’infrastructure sportive qui fait partie des projets du Programme national de développement des infrastructures sportives (Pndis) est le fruit d‘un financement conjoint du gouvernement camerounais et de la Chine.
Le partenaire qui soutient sous forme de prêt préférentiel d’un montant d’environ 190 millions de Yuan, soit environ 9,1 milliards FCFA. L’empire du milieu a rempli sa part de contrat.
Le Cameroun, lui, traîne encore le pas.
L’Etat camerounais devrait aménager les voies d’accès, construire des parkings et la clôture, et alimenter le stade en eau et électricité.
C’est autant de travaux de finitions qui risquent d’écœurer la Confédération africaine de football (Caf) à qui revient le pouvoir d’homologuer le stade, afin que les matchs internationaux puisent s’y jouer.
Le Malien Souleymane Magassouba a effectué une visite de l’ouvrage jeudi, soit deux jours avant Bidoung Mpkatt.
Reste attendu le sort que l’instance faitière du football continental réserve au stade omnisports de Bafoussam dans les prochains jours.