Le 04 février 2017 la Fondation Jean-Félicien Gatcha à Bangoulap a vécu une ambiance particulière. 180 personnes sont entrées en compétition après une inscription au Traid, une option de confrontation à trois épreuves. Assaad et Dagher, qui ont débarqué ce jour de compétition à bord d’un véhicule 4x4, après avoir repéré les sept centres de pointage longeant environ 224 kilomètres se sont démarqués. Le pilote et son copilote, souligne-t-on, ont réalisé ainsi la meilleure performance, point de départ et d’arrivée de l’épreuve d’orientation, l’une des trois du Traid. Bangangté, Baham, Penka-Michel, Bafoussam, Baleng, Foumbot et Koung-khi sont les localités parcourues. Et à chaque étape les pilotes étaient obligés de prendre des images de pointage, question de référence. Chacun reçoit un cadeau de l’organisation, à la différence des vainqueurs dont la valeur de la récompense est plus importante. Parlant de la catégorie moto, l’épreuve du trial a été soldée par la domination de Taza Julian. Par contre, Roucher Emmanuel a assuré ses fans en étant meilleur en régularité et en orientation.
Faut-il souligner que le Traid du Cameroun est un événement sportif qui est organisé depuis 25 ans. «Au début, c’était deux fois par an, aujourd’hui la cadence est annuelle. L’idée est de faire visiter à chaque fois une partie du Cameroun et pour cela nous essayons autant que possible d’aller dans des zones hors des sentiers battus et un peu reculées », explique le vice-président du Club sportif automobile du Littoral (Csal), organisateur du Traid des senteurs 2017, Mauro Battistella.
Des ingrédients du Traid
La dextérité des pilotes, leur célérité et leur symphonie avec les populations du coin font partie des ingrédients du Traid. Il est prévu que la prochaine édition sera organisée du 3 au 5 février 2017. « Effectivement les deux premiers de chaque catégorie, soit automobile et moto, participent d’office à l’organisation du Traid du Cameroun. Les troisièmes sont largement encouragés dans ce sens également. Ils n’ont pas plus de poids que les autres organisateurs dans le choix du lieu. Toutefois, si leur idée fait l’unanimité elle est retenue. Il y a toujours plusieurs endroits présélectionnés mais le départ se faisant toujours de Douala, les plus éloignés sont souvent écartés rapidement », indique-t-on au niveau du comité d’organisation du Traid. « Nous n’avons par exemple jamais réussi à organiser un Traid dans les régions septentrionales du Cameroun : dommage ! Dans le choix nous préférons toujours un lieu d’hébergement qui permet l’option du camping pour les participants le souhaitant. Les anciens se chargent de mettre l’ambiance. La manifestation s’inscrit dans le cadre des retrouvailles entre amis ou en famille. Le milieu est fort sympa, ce sont vraiment 3ou 4 jours ou l’on s’amuse, on oublie la ville et tout le monde se tutoie », déplore Mauro Battistella. Au soir et lors des déplacements, souligne-t-on, il y a aussi des compagnies qui se forment pour pique-niquer dans l’allégorie générale. «Nous avons à peu près 40 véhicules et 14 motos. Cette année, il y a eu des malades et autres, ce qui fait que le nombre a un peu chuté. Il y a des personnes qui ont payé et qui ne sont pas arrivées au dernier moment, pour diverses raisons. Mais, nous sommes contents. L’important c’est de faire ce parcours sans problème, que des gens rentrent tranquilles. Et qu’il n’y ait personne qui se fasse mal ou fasse du mal à quelqu’un d’autre», précise notre informateur. Fares et Ghassani ont roulé avec vitesse pour traverser des passages difficiles. Ce qui a valu leur sacre pour l’épreuve de régularité.