Infos Sports of Thursday, 16 June 2016

Source: 45fois2.com

Le dialogue pour nous est la meilleure arme - Robert Zanga

Robert Zanga,FIFA security officer de la LFPC Robert Zanga,FIFA security officer de la LFPC

Il ne passe pas inaperçu lors des tops matches. Le pas alerte, le geste utile et le sourire toujours aux lèvres, Robert Zanga est le monsieur qui frappe d’admiration les sportifs qui abondent les stades de la république.

Pour en savoir sur sa personne et sa fonction, nous l’avons rencontré au siège de la ligue de football professionnel du Cameroun à Yaoundé pour une interview qu’il a accepté de nous donner.

Comment est-ce qu’on peut vous présenter ?

Je suis Robert Zanga FIFA security officer et national security FIFA officer de la LFPC

Quelles sont les études qu’on mène pour être Fifa security officer

Il faut juste avoir une longue expérience en matière de sécurité et de surveillance des stades pour être Fifa security officer.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans l’exercice de votre fonction ?

Il faut dire que la première difficulté est le manque d’infrastructure aux normes internationales requises par la FIFA. Il n’y a pas trop d’infrastructures aux normes de la FIFA au Cameroun et ce n’est pas facile de travailler dans ces conditions pour quelqu’un qui a l’expertise de sûreté et de sécurité. Il peut aussi avoir des incompréhensions comme difficultés.

On vous a vu avoir quelques échanges appuyés avec le président de l’UMS de Loum lors du top match qui a opposé UMS au Canon de Yaoundé. Qu’est-ce qui s’est passé ?

C’est une incompréhension. Nous avons le devoir de mettre les présidents de club à l’honneur. Il existe des loges d’honneurs pour ces présidents dans tous les stades au monde.

Il était de mon devoir dans mes fonctions protocolaires et de sécurité de faire installer Monsieur le président Pierre Kwemo dans sa loge.

Il a pour habitude de s’asseoir dans la zone 1 du stade. Ce qui est interdit par le règlement Fifa.

Il était donc important que je lui rappelle que sa place était à la tribune d’honneur.

Comme il ne le sait peut-être pas, ça a créé des incompréhensions que nous allons corriger en sensibilisants les dirigeants de club et tous les acteurs de notre football.

Vous travaillez sans matériaux, sans armes, sans objets dissuasifs. Pour quelqu’un qui assure la sécurité, est-ce que c’est facile ?

En ce qui concerne l’arme ou le matériel logistique, c’est du ressort de la police qui nous assiste. Nous veillons que tout se passe bien et le dialogue pour nous est la meilleure arme.

Quelles sont vos relations avec les forces de l’ordre quand on sait que vous travaillez dans le même sillage aux stades ?

Notre relation est excellente. Les deux parties connaissent leur rôle. Nous avons pour mission de veiller aux normes de sécurité et de sûreté FIFA.

Les forces de l’ordre veillent au maintien de l’ordre.

En termes de perspectives, il est important de former nos forces de maintien de l’ordre pour la sûreté et la sécurité des stades qui est une autre formation qu’ils n’ont pas encore.

Dans le cadre de vos actions sur le terrain, pouvez-vous dressez un bilan à mi-parcours ?

Il est largement positif. Nous n’avons enregistré aucun incident majeur lié à l’insécurité dans les stades lors des tops matches.

Nous n’avons connu que des accidents des joueurs liés à la fatigue et à la maladie. C’est satisfaisant d’autant plus que nos stades ne répondent pas aux normes de la FIFA.

Le prochain Top match se jouera ce samedi en nocturne à Limbé. Comment allez-vous gérer ce nouveau cas de figure puisque ce sera le tout premier match en nocturne ?

Les stadiers auront un rôle important à jouer. Ils doivent être nombreux pour assurer le périmètre intérieur et extérieur du stade.

En plus les forces de l’ordre devront être présentes en renfort.

Le stade de Limbé à une voie d’accès pour des personnes à mobilité réduite. On doit mettre un dispositif pour faciliter l’accès de ces personnes. Pour des raisons stratégiques et sécuritaires, je ne pourrai pas tout dévoiler.

Un dernier mot

Je pense qu’il faut aimer son métier et avoir une passion. Sans ces deux facteurs, on ne peut pas exercer dans la sécurité et la sûreté dans le stade et je profite pour féliciter tous les acteurs de notre football qui font preuve de discipline lors des rencontres.