Sports Features of Tuesday, 10 May 2016

Source: camfoot.com

Le football camerounais pleure Ekeng et Christelle Djomnang

Un site de recueillement aménagé au siège de la Fécafoot Un site de recueillement aménagé au siège de la Fécafoot

Un site de recueillement a été aménagé au siège de la Fédération camerounaise de football ce lundi 9 mai 2016 à l’attention de tous ceux qui veulent dire au revoir au milieu de terrain mort vendredi 6 mai au soir à Bucarest et à la jeune gardienne de buts de Femina star d’Ebolowa décédée dimanche dernier de suite d’un malaise.

Hommage

Un imposant chapiteau trône au parking du siège de la Fécafoot à Tsinga. A l’intérieur, une table sobrement décorée, des bougies, un livre de condoléances et surtout, des gerbes de fleur portant des messages d’Adieu à Patrick Ekeng Ekeng et Jeanine Christelle Djomnang, deux athlètes camerounais morts dans des stades de football.

Le premier s’est écroulé vendredi lors d’un match du championnat de Roumanie à Bucarest tandis que la seconde a trouvé la mort alors qu’elle était en pleine séance d’échauffement avant le match qui devait opposer son club Femina Stars à Louves Minproff au stade municipal de Nko’ovos à Ebolowa. Après ce week-end noir, la Fécafoot a décidé de soutenir les familles des deux athlètes disparus.

Le choc est toujours à son comble et la tristesse inqualifiable. Ce n’est pas à la maman de Djomnang qu’on ira apprendre cet aphorisme. Elle qui se lamente sans retenue dans la salle de conférence de la fédération, transformée, le temps de cette circonstance malheureuse, en un lieu de deuil.

Brassard noir

Drapée dans une longue robe qui lui retombe sur les pieds, la pauvre dame pleure sa fille, consolée en vain par Luc Nkoa, de la Fécafoot. « Ma fille est partie ! Elle me laisse à qui ? », Reprend-t-elle continuellement. Autour d’elle, les joueuses de Fémina Stars, désemparées, noyées dans une consternation indescriptible, les yeux embués de larmes.

Pas la peine d’arracher un mot. La douleur est si fraîche et si forte que rien ne pourra l’estomper. Même le personnel du palais de Tsinga porte le deuil. Les employés accompagnent en prière et en recueillement les « deux anges » que le Très haut a rappelé à lui lors de ce week-end noir où la faucheuse a répandu son voile noir sur le football camerounais.

Lettre de condoléances

Tombi à Roko qui a annoncé que la Fécafoot se chargera entièrement des obsèques de ces deux « soldats », morts les armes à la main, a également prescrit le port d’un brassard noir lors de tous les matchs de football qui se dérouleront au courant de cette semaine toutes compétitions confondues.

Il aurait également adressée une correspondance à la Fédération française de football (Fff) pour que le même rituel soit repris le 30 mai prochain lors du match France-Cameroun au stade de la Baujoire à Nantes. « Nous sommes tous encore sous le choc de ces deux décès. Nous avons perdu deux footballeurs de talent qui n’avaient de rêve que de servir leur pays à travers la profession qu’ils ont embrassés.

Aucune parole de réconfort ne peut consoler les familles de ces jeunes athlètes dans un moment pareil mais la fédération tient à être présente à leurs côtés. Le président Tombi à Roko a envoyé une lettre de condoléances à sa famille et notre site de recueillement ouvert au public va durer deux semaines pour tous ceux qui veulent leur rendre un dernier hommage », explique Laurence Fotso, du département Communication et marketing de la Fécafoot.