Serge Abouem, le président de la Fédération Camerounaise de Volley-ball (FECAVOLLEY), a encaissé 113 milliards de FCFA d’Emergence Group SA à l’insu de son partenaire. Cette somme a été versée par l’État du Cameroun. C’est ce qui ressort des déclarations du régisseur des compétitions de volley-ball. Il a tenu ses propos le 16 janvier dernier lors de l’audience qui s’est passée au Tribunal Criminel Spécial (TCS).
Dans son édition du 17 janvier 2017, le Quotidien Emergence dit que toutes ces déclarations n’ont pas laissé indifférent le mis en cause. «C’est un président de la Fédération Camerounaise de Volley-ball dépité et dans tous ses états qui était à la barre au Tribunal Criminel Spécial lorsqu’Eric Mbifon, le régisseur des coupes du monde de Volley-ball, était auditionné», écrit le quotidien.
La somme qu’a perçue le président de la FECAVOLLEY était en réalité la dette contractée par la fédération auprès d’Emergence Group SA. Toute la dette s’élevait à 150 millions de FCFA. En sa qualité de président, Serge Abouem avait pu entrer en possession de ladite somme via le compte de la FECAVOLLEY.
Appelé à la barre, il s’agissait pour le régisseur de laver son nom de tout soupçon. Car, comme me dit le quotidien, les accusations de complicité de détournement de fonds planaient sur sa tête. «Il aura fallu une plainte déposée par les responsables de ladite structure pour que le régisseur de la compétition soit entendu», écrit le journal.
Serge Abouem aurait-il donc été trahi par un accord de virement ? «J’ai même été avec M. Eric Mbifon à la paierie générale de la Trésorerie pour le suivi de cet argent», déclare-t-il. Celui-ci ajoute qu’Abdourassoul, le patron d’Emergence Group SA, était au courant de la situation. Il «est passé le voir pour qu’on puisse se partager les 100 millions de FCFA», qui «avait été versé par erreur dans les caisses de la fédération». L’affaire va se poursuivre le 1er février prochain avec l’audition d’autres témoins.