« Quand le président Mbous et la Dynamo arrivaient à Dschang », un texte écrit et publié par Benjamin Zebaze. Le journaliste se rappelle le bon vieux temps.
Ma mère détestait le football : comme pour la plupart des gens de sa génération, ce n'était qu'une affaire de voyous, de fainéants qui ne voulaient pas aller à l'école.
Mais lorsque la Dynamo de Douala arrivait à Dschang pour rencontrer l'Aigle Royal, il fallait la voir participer avec joie aux différentes réunions du Comité d'accueil ; la voir s'appliquer, plus qu'à l'ordinaire, à la cuisine afin de recevoir dignement ses "frères".
À l'arrivée de l'équipe dans la ville, sa joie faisait plaisir à voir lorsqu'elle s'exprimait dans sa langue maternelle avec des gens qui avaient connus le même parcours initiatique qu'elle.
En ce temps-là, plus qu'une équipe de football, la Dynamo était une espèce de "ciment colle" unissant tout le peuple bassa.
C'est pourquoi lorsqu'on a le sang de ce vaillant peuple qui circule dans ses veines, on dit tout simplement merci au président Mbous pour toutes les émotions dont il a fait profiter les supporters de ce club mythique.