Dans le souci de voir le développement prendre de l’envol au Cameroun, la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) a prescrit à la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) un nouveau rythme de fonctionnement. Des émissaires de la FIFA ont effectué une mission au Cameroun au terme de laquelle, il a été convenu que «la construction des infrastructures sportives, le financement et la gestion des activités liées au football, la promotion de ce sport à travers ses multiples programmes» sont des facteurs sur lesquelles il faudrait miser pour le développement du football camerounais.

Alors, pour que le Cameroun bénéficie de l’appui de la FIFA, tout comme les 204 autres associations membres de la fédération internationale, «il devrait indubitablement se comporter en élève discipliné et exemplaire, en respectant les conditions fixées», nous apprend La nouvelle Expression du lundi 21 décembre 2015.

Tout d’abord, la FIFA prescrit une limitation de mandat du président de la fédération. Pour la FIFA, chaque président de la Fécafoot devrait briguer un mandat de 12 ans. «C’est une bonne chose. C’est une bonne idée que les mandats soient limités. C’est pour permettre d’apporter de nouvelle idées. Ca c’est le gros changement apporté», déclare Tombi à Roko, président actuel de la Fécafoot.

Ensuite, pour que le Cameroun bénéficie de l’enveloppe de 250 millions de dollars allouée par la FIFA à chacun de ses membres, Tombi à Roko doit soumettre à la FIFA les rapports des comptes annuels de la Fécafoot et un audit financier local et global de la fédération. «Au cas contraire aucun projet de développement ne lui sera donné», a prévenu Zelkifli Ngoufonja, directeur des programmes de développement de la FIFA en Afrique. Par ailleurs, les transactions entre la FIFA et la Fécafoot se font désormais dans un seul compte, «pour éviter que l’argent que la FIFA envoie n’aille dans des comptes inconnus. Pas de soldes négatifs acceptés sur le compte de la FIFA», a-t-il encore précisé.

La Fécafoot devrait davantage intégrer le genre féminin dans son comité exécutif. Pour la FIFA les femmes pourraient apporter «une vision atypique dans la gestion du football». D’après le directeur des programmes de développement de la FIFA en Afrique, le Cameroun est en bonne voie dans cette démarche. Il est demandé au président de la Fécafoot d’exclure la politique dans la gestion de la fédération.