Entre la quête d’une autonomie financière, l’amélioration des conditions des joueurs ou les infrastructures sportives, le mandat de Pierre Semengue s’annonce chargé.
C’est officiel depuis le 28 juillet 2016 : Pierre Semengue va présider aux destinées de la Ligue de football professionnel du Cameroun (LFPC) pour les quatre prochaines années. Et ce, après avoir dirigé l’instance dès sa mise sur pied en 2011.
Aujourd’hui, l’homme espère accomplir tout ce qu’il n’a pu jusqu’ici réaliser avec un budget évalué à près de 200 milliards F. Ambitieux, serait-on tenté de penser mais il faut dire que les défis qui attendent la nouvelle équipe sont gargantuesques.
A commencer par la question des infrastructures sportives. La fermeture, pour cause de travaux de certains stades a fait ressortir de façon criarde leur insuffisance. Depuis le début de la saison, le championnat s’est déporté vers Mfou, Mbalmayo, Mbankomo et même le terrain de YOSA.
Les conditions de jeu sont parfois déplorables et on pourrait se demander comment on fait pour jouer sur de la terre battue en Ligue 2 en 2016. A ce sujet, Pierre Semengue a promis de construire non seulement des complexes omnisports couverts, mais aussi des stades de 10 000 et 15 000 places et des Centres techniques dans une dizaine de villes.
En ce qui concerne le financement, autre problème épineux de la LFPC, il faut bien trouver la solution pour ne plus dépendre entièrement des subventions de l’Etat, qui auraient d’ailleurs dû s’arrêter après les trois premières années d’existence de la Ligue. Or, jusqu’à présent, celle-ci n’est toujours pas autonome et court toujours après des sponsors dignes de ce nom.
L’une des conséquences, c’est l’indigence des clubs, incapables de se structurer financièrement. Une situation qui, par ricochet, impacte sur le traitement des joueurs, ceux-ci se contentant encore des miettes. La Ligue compte donc sur les incitations de l’Etat en faveur des sponsors qui voudront bien la soutenir dans l’avenir.
Pourra-t-on, également durant les quatre prochaines années, obliger les clubs à se conformer aux exigences de la Confédération africaine de football (siège social, terrain d’entraînement, centre de formation, infirmerie, personnel qualifié, moyens financiers importants) ?
S’agissant de la qualité du spectacle et incidemment du retour des spectateurs dans les stades, on semble croire à la Ligue qu’augmenter chaque année le nombre de clubs est la solution et il n’est pas impossible de passer à 20 lors de la saison prochaine, conformément à une des promesses de campagne de Pierre Semengue