Infos Sports of Wednesday, 6 October 2021

Source: www.camerounweb.com

Les premiers mots de Samuel Eto’o, après le milliard de Franck Biya

Samuel Eto'o et  Ahmad Samuel Eto'o et Ahmad



• Samuel Eto’o était dithyrambique envers Paul Biya après l’audience avec le président de la CAF

• C’était en pleine campagne électorale au Cameroun

• Le sort du Cameroun se jouait pour l’organisation de la CAN 2019




Les langues se délient sur les manœuvres et le rôle trouble joué par certains acteurs du football camerounais dans l’épisode de l’organisation manquée la Coupe d’Afrique des nations 2019. Samuel Eto’o qui était au cœur des tractations, assurant faire le lobbying pour sauver les meubles suite aux menaces de retrait par la CAF, s’est rempli les poches avec cette affaire. Le pactole est colossal comme nous l’avions relevé dans un précédent article. En remontant le temps, nous avons scruté faits et gestes, sans oublier les propos tenus par l’ex international camerounais, en lice pour prendre les commandes de la Fecafoot.

Qu’il nous souvienne qu’il y a eu à l’époque plus précisément le 2 octobre 2018 à Yaoundé, le président de la CAF d’alors Ahmad était reçu en grande pompe au Palais d’Etoudi, accompagné de l’incontournable Eto' o, le lobbyiste. Cette rencontre était tenu dans la fièvre de la campagne électorale, une période très propice pour faire sortir beaucoup d’argent, pour corrompre les gens ici et là.
Aussi, l’on se rappelle que la rencontre Biya-Ahmad n'aurait sans doute pas eu lieu si Samuel Eto'o n'avait pas joué de son entregent pour ramener le patron du football africain afin de mettre de la mousse sur le feu des relations distendues entre les deux parties. D'un côté, les autorités sportives camerounaises avaient soutenu être en mesure de tenir la CAN 2019 du 15 juin au 13 juillet 2019 à date échue et dans les meilleures conditions. De l'autre, la CAF avait pointé une série de retards qui l'ont amenée à penser à une délocalisation de la 32è édition avec un pays organisateur de substitution. Un tiraillement qui avait poussé Paul Biya à se porter garant d'une organisation de la CAN sur le sol camerounais au « jour J».

Au sortir de cette rencontre, le président de la CAF avait tenu des propos très rassurant. «La CAF n'a pas de plan B et la CAF n'a jamais réfléchi à un retrait de la CAN au Cameroun», avait lancé Ahmad.
Eto’o pour sa part a été encore plus dithyrambique. Il n’a pas hésité à couvrir d’éloge le président de la République, qui était d’ailleurs en pleine campagne électorale. Il se dardait du fait que Paul Biya a beaucoup fait pour lui et sa carrière, et « qu'il est le meilleur choix pour le Cameroun actuel, du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest ».

Ces mots n’ont pas été prononcés par hasard. Cette prise de position tranchée avait étonné plus d’un. Mais connaissant Eto’o et surtout son goût pour le cash, il est clair qu’il avait été mouillé. Peut-être que c’est le jour-là que la mallette « au milliard » a parlé.