Une fois de plus, l'entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun surprend et étonne. Ce qui s'est passé le mardi 04 avril 2017 à Yaoundé, au cours des réunions de "débriefing" sur les incidents survenus à Bruxelles après la défaite des Lions contre la Guinée 1- 2, est tout simplement une grosse bouffonnerie.
Patatras! Hugo Broos, qui devait pourtant annoncer la couleur et donner un sens fiable à ces concertations atypiques, en restant arcbouté sur ses pamphlets de Bruxelles, a plutôt baissé la garde. Il a lâché du lest. Quelle attitude de poltronnerie! Mais que s'est- il réellement passé dans la tête de Broos entre le mardi 28 mars et le mardi 04 avril 2017, pour que la tonalité de son discours change et qu'il nous serve un autre son de cloche? Difficile à élucider.
Hugo Broos a-t-il été hypnotisé? Si oui par qui? Pourquoi a-t-il accepté avec une aisance déconcertante de se dédire, et par ricochet de se compromettre? La compromission était-elle une condition sine qua non pour qu'il soit dédouané? Etait-il sous une réelle menace de limogeage, s'il ne se confondait pas en excuses devant les hauts dignitaires de la fédération et du ministère des sports, et dire son mea-culpa solennel au peuple camerounais? Autant de questions et bien d'autres dont les réponses auraient aidé à éclairer notre lanterne.
Hélas! L'affaire Bross fait des vagues. Vincent de Paul Atangana, le team presse Officer des Lions est la première victime grandeur nature! Il a été relevé de ses fonctions. Seulement, les mobiles de son éviction laissent bien pantois. On lui fait le reproche d'avoir encouragé le sorcier blanc à monter au créneau pour fustiger et stigmatiser les indélicatesses qui ont fait leur nid dans la tanière. Alors, comment le team press a-t-il réussi le tour de force de convaincre Hugo Broos de dire des choses qui n'étaient pas en phase avec sa conscience et ses propres convictions? Pas facile à comprendre.
Même comme il semble blanchi et acquitté, Hugo Broos ne devrait plus séjourner dans la tanière, car il s'agit ici, d'un contexte de crise de confiance entre Broos, ses patrons et le peuple camerounais. C'est vrai que le Belge a tout le mérite d'avoir été le principal artisan du cinquième sacre continental des Lions à la Can 2017 au Gabon. Et pour cela, devrait-il se permettre de tourner les gens en dérision et faire avaler des couleuvres à tout le monde? A l'analyse, et toute proportion gardée, il est presque que certain qu'Hugo Broos n'aura plus le même engouement et enthousiasme dans l'exercice de son travail.
Il fera des simulations pour présenter le visage d'un entraîneur devoué à la tâche et déterminé à faire des résultats, car quel que soit le cas, il sera toujours jugé à l'aune des services rendus. Broos est un bon scénariste et l'on s'interroge déjà sur son prochain scénario. Il dit avoir sollicité une rallonge par rapport à son contrat qui expire en février 2018. Tout cela, participe de ses manoeuvres dilatoires, pour distraire la vigilance de ses patrons. Si entre temps, ce monsieur trouve une précieuse aubaine ailleurs, il n'hésiterait pas, un seul instant, de plier bagages. Il ne faudrait pas perde de vue qu'il a déjà failli prendre la poudre d'escampette pour aller en Afrique du Sud et au Ghana. Malheureusement, ces deux tentatives d'escapade ont tourné au vinaigre. A la vérité, Il a un pied dans la tanière et l'autre dehors.
Dans sa claire conscience, Broos sait pertinemment qu'il peut partir du Cameroun en bombant le torse. Il n'a plus rien à prouver aux Camerounais, qui ne lui avaient offert aucune rose, quand il prenait les rênes de la direction technique des Lions Indomptables. Pour préserver ses acquis, Il sera une sorte de marionnette prête à tout avaler.
Il a compris qu'il est nécessaire d'être à l'abri des foudres de sa hiérarchie. Il prendra certes des initiatives, mais les éventuels couacs et écueils rencontrés dans le cadre de son travail, ne feront plus jamais, l'objet d'un quelconque débat sur la place publique. Il ne s'embarrassera plus des déclarations incendiaires. Broos sera froid et stoïque par rapport aux contre-performances des Lions, car il se dira: "j'ai osé critiquer pour la bonne cause, et je me suis brûlé".
Ainsi, allègrement, il s'accrochera, comme un serpent de mer, à ses millions qu'il croquera à belles dents, à la fin de chaque mois. A quel avenir radieux devrait-on s'attendre d'un entraîneur sélectionneur qui, dorénavant, n'aura le cœur qu'à renflouer ses poches? C'est sur la base de tout ce qui précède, que nous avons l'intime conviction qu'Hugo Broos n'apportera plus rien de bon au Cameroun. Par conséquent, l'hypothèse de le virer nous paraît plausible. D'ailleurs, les jours à venir seront assez révélateurs. On ne joue pas avec le feu, surtout quand il est question de préserver le patrimoine national.