Bonaventure Djonkep, Olivier Vassilios Esseme, Martin Mbile Tanga, la liste des entraineurs actuellement au chômage est longue à laquelle il faut en ajouter une dizaine.

Comment gèrent-ils la période allant de leur éviction ou leur démission jusqu’au moment de rebondir ?

La gestion du laps de temps qui existe entre la période allant du licenciement ou la démission jusqu’au moment de trouver un nouvel employeur est aussi stressante pour un entraineur de football que la gestion d’un match.

« C’est une période très difficile.Même lorsqu’on est sous contrat, on a du mal à gérer la trêve. Vous savez que les présidents de clubs ne nous accompagnent pas pendant cette période là. Donc c’est très difficile parce qu’on n’a pas de revenus.

On survit beaucoup plus par l’aide que certains amis et relations nous apportent que par le travail. Maintenant sur le plan familial, on comprend à quel point, on a été absent. On profite donc de ce temps libre pour nous occuper des enfants et faire des petits ménages à la maison.

Cependant, beaucoup de choses vous manquent notamment la pratique et la pression à laquelle on est soumis lorsqu’on est sur un banc. Mais on essaie de compenser ça en allant dans les stades pour regarder les rencontres et jouer aussi un rôle de consultant auprès de certains médias qui nous sollicitent. J’ai la chance d’avoir créé une structure de formation qui m’occupe régulièrement ».

Cette attitude d’Olivier Vassilios Esseme résume ce que font les entraineurs entre le moment où ils se font lourder et celui où il revient en grâce sur le devant de la scène.

Comme un inactif qui souhaiterait se perfectionner pour revenir plus fort et armé après avoir établi son bilan de compétences, d’autres ne manquent pas de réviser leurs leçons pour parfaire leurs techniques managériales.

La recherche d’un nouvel emploi n’est pas en reste. Les annonces n’existant pas souvent de manière officielle, il faut bouger les lignes, jouer les opportunistes et activer son réseau pour être en pôle position lorsqu’un un bateau va chavirer.