Après avoir qualifié la sélection nationale fanion de football au dernier tour des éliminatoires du Mondial 2018, le technicien camerounais s’apprête à céder le poste à un autre « sorcier blanc ». Comme si les noirs ne savent pas opérer la magie en foot.
Autant dire la vérité tout de suite. Alexandre Bélinga n’a pas grand-chose à se reprocher, malgré les temps qui courent et qui annoncent la fin imminente de la fonction d’entraîneur par intérim des Lions Indomptables qu’il occupe depuis le 30 octobre dernier. La Fécafoot étant en train de chercher le « vrai » successeur de Volker Finke.
Un sujet qu’il préfère ne pas aborder. « Je ne veux pas parler de ces choses-là, dit-il. C’est vrai que ça va dans tous les sens, mais je préfère me taire ». Alexandre Bélinga doit sans doute se dire, à tort ou à raison, qu’il aurait dû réclamer un contrat écrit visant à le titulariser en cas de qualification des Lions au dernier tour des éliminatoires du Mondial 2018.
Parce que, épaulé par Bonaventure Djonkep, un autre technicien Camerounais, Alexandre Bélinga a en effet rempli sa mission avec brio. L’ancien adjoint de Volker Finke avait deux matchs pour prouver : la double confrontation avec le Niger le 13 et le 17 novembre 2015. Le résultat au match aller à Niamey a été inattendu et sans appel : les coéquipiers de Joël Matip, forfait ce jour-là, ont marché sur l’eau en s’imposant 3-0, grâce notamment à Stéphane Mbia, Vincent Aboubakar et Salli Edgar, les trois buteurs de la partie. Les Lions ont ensuite été moins bons à la maison (0-0), mais le plus important avait déjà été fait. Sauf que la suite de cette campagne se fera avec un autre entraîneur.
Pourtant, Alexandre Bélinga n’aurait pas été nommé si l’on n’avait pas la ferme assurance qu’il réussirait dans sa mission. Mais c’est lui qui s’apprête à être jeté dans la rue. Comme le football peut être ingrat des fois.