Dans une interview accordée au site sport.fr, le défenseur de Kayserispor a fait une mise au point après les durs propos tenus par son père à l’endroit de Clarence Seedorf.
« Seedorf, qui ne connaît pas le Cameroun, sera plus facilement contrôlable, notamment par la Fecafoot et son président. Je suis persuadé qu’il n’a pas fait tout seul la liste pour le match face aux Comores (1-1) », déclarait en fin de semaine dernière, dans les colonnes du magazine Jeune Afrique, l’ancien international camerounais, André Kana-Biyik. Des propos repris et attribués à tort à son fils Jean-Armel par certains sites internet. Conscient de la mauvaise publicité que ces déclarations peuvent lui faire, l’ancien Rennais a tenu à rétablir la vérité afin de laver son image auprès de Clarence Seedorf.
« J’essaie d’éteindre cet incendie comme je peux. Et j’espère que cette histoire sera rapidement réglée. Tout a commencé samedi matin, quand je reçois un appel de Samuel Eto’o qui me fait part de cette interview. J’étais un peu choqué parce que ça faisait un petit moment que je n’en avais pas accordé. Je la lis, je vois les propos qui sont tenus et je suis en colère parce que c’est très grave. Je ne sais pas si mon père a dit tout ce qui est écrit dans cette interview, mais le fait d’associer mon nom à ça, c’est encore plus grave. J’ai intenté une action en justice contre le site en question et le journaliste qui a écrit. Ça va se régler au tribunal », déclare le sociétaire de Kayserispor en Turquie.
Evocation
Jean-Armel Kana Biyick confie n’avoir aucun problème avec le nouvel entraîneur de l’équipe nationale de football du Cameroun. « Les gens ne le savent pas, mais j’ai parlé avec le coach quand il a donné sa liste (Comores-Cameroun, Ndlr). On a bien discuté, je lui ai dit que j’étais à son entière disposition, que j’allais bosser dur et tout faire pour rentrer dans sa prochaine liste. Je suis à 100% avec lui et derrière lui. C’était une discussion cordiale, donc pour quelle raison j’aurais été dire ce genre de choses après? » S’interroge le défenseur central, qui vient de mettre un terme à sa retraite internationale, afin de disputer la prochaine Coupe d’Afrique de nations (Can).
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« Ce serait ma première grande compétition internationale, et ça me tient vraiment à cœur. L’information claire et nette. Parce que c’est très important pour moi de jouer cette Can. J’ai envie d’y participer et de la gagner dans mon pays. On l’a gagné cinq fois mais jamais à domicile. Donc si on pouvait remporter ce trophée devant nos fans, nos familles et notre président de la République, ce serait vraiment quelque chose de grandiose », espère le joueur de 29 ans, qui déplore un complot contre lui. « Je pense qu’on essaie de me faire passer pour un joueur à problèmes », affirme-t-il.
Après avoir claqué la porte de l’équipe nationale à la veille de la coupe du monde 2014 pour n’avoir pas vu son nom parmi les 23 joueurs qui devaient défendre les couleurs nationales au Brésil, Jean Armel Kana Biyick s’était mis dans tous ses états, épinglant principalement l’entraîneur de l’époque (Volker Finke), dans une interview accordée au site internet 20minutes.fr.
« L’autre (Volker Finke, Ndlr), je n’ai aucun respect pour lui. S’il voulait vraiment ne pas me mettre dans la liste, il aurait dû me dire. Dans cette sélection, il y a des hypocrites, Maintenant, ils se débrouillent avec leurs problèmes, ça ne regarde plus qu’eux », s’était indigné le natif de Metz en France. Aujourd’hui, le joueur assume encore ses propos. « En 2014, j’avais des raisons de le faire, parce que j’ai senti que ce n’était pas bon. On voulait me la faire à l’envers », avoue Jean-Armel Kana Biyick.
Pour mieux comprendre sa décision de revenir en sélection, il faut remonter à la rencontre du 5 mars dernier initiée par Dieudonné Happi, le président du comité de normalisation et Samuel Eto’o, l’ancien capitaine des Lions indomptables qui avaient réussi à faire asseoir autour d’une table certains internationaux qui boudaient l’équipe nationale.
Notamment : Idriss Carlos Kameni, Tchoupo-Moting, André Onana, Allan Nyom et Stéphane Bahoken. Pour l’instant, seul Jean-Armel Kana Biyick, présent à cette réunion, n’a pas encore effectué son retour dans la tanière. Si l’on s’en tient à sa dernière sortie chez nos confrères de Sport.fr, cela ne semble plus qu’être une simple décision du sélectionneur qui est déjà entré en contact avec lui.