Hugo Broos n’a pas encore publié la liste des 23 joueurs retenus pour la CAN «Gabon 2017». Pourtant le sélectionneur sait déjà qu’il fera sans 7 éléments présents sur la liste des préconvoqués. Dans un communiqué transmis à la presse hier, 20 décembre 2016, le sélectionneur de l’équipe du Cameroun renseigne que ces derniers ont décidé, pour plusieurs raisons, de ne pas disputer la prochaine grande compétition continentale.
En dehors du défenseur de Bordeaux, Maxime Poundje qui a dit avoir choisi la France, les autres s’exposent à des sanctions, au cas où la FECAFOOT lance une action à leur encontre. Les gardiens André Onana (Ajax d’Amsterdam), Guy Roland Ndy Assembe (As Nancy), les défenseurs Allan Nyom (West Bromwich), Ibrahim Amadou (Lille OSC), et le milieu André Zambo Anguissa (Marseille), ont expliqué avoir choisi de rester en club pour préserver leurs places de titulaires. La raison de Joël Matip (Liverpool) est un peu plus différente. «Il ne souhaite pas jouer avec les Lions indomptables pour le moment en raison d’une mauvaise expérience avec le précédent staff technique», indique Hugo Broos.
Le sélectionneur des Lions indomptables regrette d’ailleurs la décision de «ces joueurs de privilégier leur intérêt personnel au détriment de la sélection nationale au sein de laquelle ils ont déjà pour certains évolué» et prévient que «la Fédération Camerounaise de Football se réserve le droit d’engager des actions à l’encontre de ces joueurs conformément aux règlements de la FIFA».
L’instance mondiale du football est en effet opposée à ce type de situation. Dans l’article 1 de son premier annexe, le Statut du joueur de la FIFA indique clairement que: Alinéa 1: «Un club ayant enregistré un joueur doit mettre ce joueur à la disposition de l’association du pays pour lequel le joueur est qualifié, sur la base de sa nationalité, s’il est convoqué par l’association en question. Tout autre accord entre un joueur et un club est interdit».
Si le refus vient du joueur, il doit être motivé par une blessure ou la maladie. Et encore, dans ces cas, le joueur doit apporter la preuve, et venir faire constater son état au médecin de l’équipe nationale, si sa fédération l’exige.
Si le refus est lié à toute autre raison comme c’est le cas actuellement, le cas est réglé par l’article 5 de l’annexe du statut du joueur qui précise que: «Un joueur qui a été convoqué par son association pour l’une de ses équipes représentatives n’a pas le droit de jouer avec le club auquel il appartient pendant le temps que dure ou aurait dû durer sa mise à disposition au sens de la présente annexe, à moins d’un accord avec l’association concernée. Cette interdiction de jouer est de surcroît prolongée de 5 jours si le joueur n’a pas voulu ou n’a pu donner suite, pour des raisons quelconques, à la convocation dont il était l’objet».
En clair, si la FECAFOOT attaque, ces joueurs peuvent à la fois ne pas disputer la CAN et ne pas jouer en club pendant cette compétition. Une hypothèse peu probable, mais pas totalement exclue.