Une victoire qui cache la forêt ! Déchiré par une guerre de leadership alimentée par les différentes factions en dissidence, le Kpa-Kum a besoin d’une autre victoire face au nouveau promu en Ligue 1, déterminé lui aussi à exploser les Mekok me Ngonda pour espérer une entrée dans le Top 5.
C’est un match entre une légende et un nourrisson. Un duel qui met aux prises, un club octogénaire et un petit poucet qui rêve grand. La rencontre qui oppose Canon à Stade renard de Melon ce dimanche sur la pelouse du stade annexe N 2 de Yaoundé est importante à plus d’un titre pour les deux formations. D’un côté, il y’a l’aîné qui veut asseoir sa suprématie en arrachant une nouvelle victoire et détourner le regard des supporters sur la crise qui secoue la caserne. De l’autre, il y’a le cadet qui veut briller et écrire l’histoire en réalisant l’exploit de faire tomber un club mythique.
Pour une affiche de dimanche, il n’y a pas lieu de glousser puisque sur le papier, le Kpa Kum est largement favori au regard de l’expérience qu’il draine depuis bientôt 90 ans. Après la victoire (1-0) sur Bamboutos à l’ouverture du championnat il y’a une semaine, Canon veut rester sur le bon tempo.
Batailles de charognards autour d’une dépouille
Le club mythique du Mfoundi, subjugué entre guerres de leadership, mésestime des textes et statuts, mouvements d’humeur, appel au soulèvement des supporters, conspiration, batailles de clans, crises internes doublée de l’amateurisme dans lequel baignent joueurs et membres du staff technique, a grandement besoin de rédemption. Mais au regard de la météo au sein du club marquée par des batailles de chiffonniers pour le contrôle de l’argent et des retombées que doit générer l’équipe, il y’a des fortes chances que la sérénité ne revienne pas de sitôt. Trois fractions rivales, se battent pour les restes de la dépouille du Canon, malmené par une grande crise financière, matériel, structurelle et infrastructurelle. Des conflits de charognards dont la Ligue de football professionnel (Lfpc) n’a pas réussi à endiguer
Ateba Yene n’a pas dit son dernier mot
Fait inédit, ce sont deux canons des vétérans : Mvé Emmanuel et Ateba Yene, qui se sont présentés en match d’ouverture de la saison. Le bout du canon, brandi par le patriarche, en dépit d’une décision du tribunal d’Ekounou, qui lui donnait gain de cause, a été débouté et désavoué ; à l’avantage de la fraction conduite par l’ancien capitaine de l’équipe nationale du Cameroun. Mais le feuilleton est loin d’être définitivement acquis à ce dernier. Puisque Ateba Yene qui menace de boycotter cette 3e journée, brandit des papiers qui semblent indiquer que c’est son bout du Canon, qui aurait la légalité. Une situation tendue qui pourrait profiter à Stade Renard de Melon dont l’ambition est de retourner dans le Moungo avec dans la besace, les trois points en jeu. Balle au centre !