• Samuel Eto'o Fils et la Fecafoot soupçonnés de malversations
• Le président de la Fédération a limogé une ancienne collaboratrice
• Réactions de Vincent-Sosthène Fouda-Essomba et Kevin Fotso
Le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto'o Fils, moins de six (06) mois après sa prise de pouvoir, est déjà pointé du doigt dans un scandale financier, même si jusqu’ici rien n’est encore prouvé. Il y a quelques jours, l’ancien Lion indomptable a limogé une collaboratrice qui serait mouillée jusqu’au coup dans les malversations dont on accuse la Fecafoot. Pour l’universitaire et homme politique Vincent-Sosthène Fouda-Essomba, c’est un sale coup que vient de faire Samuel Eto'o Fils à cette femme.
Il y a des jours que tout a commencé, avec le journaliste camerounais Adolarc Lamissia qui a affirmé : « Samuel Eto'o Fils a demandé aux services financiers de la FIFA de rapatrier les ressources liées à cette compétition, au grand étonnement de la FIFA elle-même. C’est la deuxième fois que Samuel Eto'o Fils demande un rapatriement des fonds, après le million d’euros du Prize Money des Coupes du monde 2010 et 2014, reliquat des provisions décidées par Iya Mohammed pour le financement du siège de la Fecafoot ».
Il continue en révélant que « c’est depuis le 05 janvier 2022 que l’ancien Lion indomptable avait demandé et obtenu cet argent. Mais cela ne semble pas avoir suffi à financer le train de vie dispendieux du nouveau comité exécutif (…). Les acteurs du football sont en droit de se demander comment les 1,2 milliard envoyé par la CAF pour le Prize Money de la CAN et tous les versements des sponsors au titre du premier trimestre ont été dépensés au point où les employés ne sont pas certains d’avoir leur salaire à la fin du mois ».
Puis, à travers un communiqué en date du 04 mai 2022, la Fecafoot a annoncé avoir trouvé un coupable : « Madame Liliane Ngo Mbog Binyet, précédemment Chef de département Marketing et Responsabilité sociétale, ne fait plus partie des effectifs de la Fecafoot à cause de soupçons de malversations financières. Dès lors la Fédération camerounaise de football ne saurait être tenue responsable d’actes posés par cette ancienne collaboratrice ».
Vincent-Sosthène Fouda-Essomba
J’ai avec attention lu le communiqué du président de la Fecafoot mettant un terme au contrat de madame Liliane Mbog Binyet sur la base de simples "soupçons de malversations financières". Voilà donc un nom une femme, une mère de famille, une épouse jetée à la vindicte populaire, un CV noirci, une carrière brisée dans le monde du marketing.
La lettre rendue publique par le président de la Fecafoot est d’une extrême gravité car elle s’attaque à la réputation personnelle et professionnelle de madame Ngo Mbog Binyet et lui cause jusqu’à preuve de contraire un préjudice à la jouissance personnelle du droit au respect de sa vie privée et de l’exercice de sa profession. A titre personnel, j’apporte toute ma compassion à madame Ngo Mbog Binyet.
Kevin Fotso, journaliste
C’est quand même un management qui n’est pas exempt de tout reproche. Déjà il y a deux communiqués. Sur le premier en circulation, l’ancienne collaboratrice est jetée à la vindicte populaire en raison des "soupçons de malversations". Renvoyer des gens sur la base de soupçon n’a rien à voir avec de la rigueur, c’est de l’abus à mon avis.