Marc Brys brise le silence après son clash avec Samuel Eto'o : 'Moi, peur ? Mon père m'a toujours dit de ne jamais reculer !'

Marc Brys, le coach national du Cameroun, est devenu une figure mondiale suite à son altercation avec la légende du football Samuel Eto'o. Dans une interview exclusive depuis son domicile en Crète, il revient sur cet incident et d'autres tensions qui ont marqué ses relations avec l'ancien attaquant vedette du Real Madrid et de Barcelone, aujourd'hui président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot).

L'épisode qui a fait le tour des réseaux sociaux a eu lieu le 28 mai, lorsque Brys a été convoqué pour une réunion à la Fecafoot sans ordre du jour. Déjà confronté à des menaces sur les réseaux sociaux, il avait été accompagné par des collaborateurs du ministre des Sports pour sa sécurité. Eto'o, arrivé en retard, l'a ignoré avant de lui faire signe de manière agressive. "Je n'aime pas recevoir des ordres, surtout sans un bonjour. Alors, je l'ai ignoré, et c'est là que tout a dégénéré", raconte Brys. Eto'o, se sentant humilié, a explosé de colère, criant et menaçant le coach devant les caméras. Malgré la tension palpable, Brys est resté calme et a répliqué avec une touche d'ironie : "Quand il m'a dit qu'il avait été entraîneur, je lui ai rappelé qu'il n'avait tenu que trois semaines en Turquie. Félicitations !"

Malgré la violence verbale de la situation, Brys affirme ne jamais avoir eu peur. "Si Eto'o m'avait frappé, j'aurais réagi. Mais mon père m'a toujours dit de ne jamais reculer. J'ai suivi ce conseil", confie-t-il. Eto'o s'est ensuite excusé publiquement, mais le malaise entre les deux hommes reste palpable.

La gestion de la Fecafoot par Eto'o est également remise en question par Brys, qui pointe du doigt les nombreuses failles organisationnelles. Avant un match contre le Cap-Vert, l'équipe n'avait ni ballons, ni équipements, ni même un car pour se rendre à l'entraînement. Lors d'une autre rencontre en Angola, les membres du staff de Brys n'étaient même pas accrédités, laissant le gardien de Manchester United, André Onana, s'échauffer seul. "C'est du jamais-vu", déplore-t-il.

Malgré ces tensions, Marc Brys reste attaché à sa mission de reconstruire l'équipe nationale du Cameroun. "La balle est dans le camp d'Eto'o. S'il veut des relations apaisées, je suis ouvert. Sinon, je continuerai à faire mon travail jusqu'à la fin de ma mission."

Alors que des rumeurs l'envoyaient au Nigeria en pleine crise avec Eto'o, Brys a choisi de rester fidèle à son équipe camerounaise, qu'il décrit comme "formidable". Il loue également l'ambiance au sein de l'équipe, mentionnant l'exemplarité de joueurs comme Didier Lamkel Ze et Jackson Tchatchoua, et se réjouit de l'accueil chaleureux des Camerounais. "À Yaoundé, je suis tellement aimé que je suis submergé par les fans. Je ne peux plus aller au restaurant sans être sollicité pour des autographes", raconte-t-il avec amusement.