Le championnat professionnel du Cameroun en est déjà à sa 13ᵉ journée, mais l’entraîneur de l’équipe nationale, Marc Brys, n’a assisté à aucun match. Pendant ce temps, les Lions U17 participent au tournoi de l’UNIFFAC, qualificatif pour la Coupe d’Afrique des Nations de leur catégorie, prévue à la fin du mois de mars. Pourtant, le technicien belge semble totalement indifférent à cet événement crucial.
Lorsqu’il a été nommé sélectionneur, on nous avait assuré qu’il résiderait au Cameroun afin de suivre de près le football local et d’intégrer les talents nationaux dans son projet. Mais aujourd’hui, personne ne sait où il habite à Yaoundé, ni même s’il y passe du temps en dehors des périodes de match. En réalité, il arrive au Cameroun la veille des rencontres officielles et repart en Grèce dès le lendemain, ne montrant ainsi aucun engagement envers le football camerounais.
Ce comportement est perçu comme un manque flagrant de respect envers le pays et son football. Avant lui, aucun entraîneur expatrié n’avait affiché une telle désinvolture vis-à-vis du drapeau national. Son attitude alimente l’indignation des supporters et des observateurs du football camerounais, qui s’attendaient à un technicien plus impliqué et soucieux du développement du football local.
Si Marc Brys agit ainsi en toute impunité, c’est peut-être parce qu’il bénéficie de la protection de certaines figures influentes du régime. Cependant, cette situation ne peut pas perdurer sans conséquences sur l’image du Cameroun. Un sélectionneur national a le devoir de suivre le championnat, d’évaluer les joueurs locaux et de s’impliquer activement dans la structuration du football national.
Depuis son arrivée au Cameroun, Marc Brys aurait dû adopter une approche plus engagée et proactive pour mériter la confiance placée en lui. En tant que sélectionneur national, il aurait dû s’installer véritablement dans le pays, assister régulièrement aux matchs du championnat local et établir un dialogue constant avec les entraîneurs des clubs afin d’identifier les meilleurs talents camerounais. Il aurait également dû suivre de près les différentes sélections nationales,
notamment les catégories de jeunes, pour assurer une relève compétitive et cohérente. De plus, il aurait pu organiser des stages de formation et des échanges techniques avec les entraîneurs locaux pour contribuer au développement global du football camerounais. En étant présent sur le terrain et en s’imprégnant de la culture footballistique du pays, il aurait non seulement gagné le respect des supporters, mais aussi renforcé la crédibilité de son projet sportif.
Au vu de son parcours, marqué par de nombreux licenciements dans les clubs où il est passé, Marc Brys devrait reconsidérer son approche et faire preuve de plus de professionnalisme. Son attitude actuelle ternit non seulement son image, mais aussi celle du Cameroun. Il est impératif qu’il prenne ses responsabilités et honore son engagement envers le pays qui lui a confié sa sélection nationale.