• Pour préparer le mondial 2022, la Fécafoot s’était lancée dans le recrutement des binationaux
• Martin Camus Mimb trouve cette démarche inappropriée
• Le journaliste invite donc à la prudence
La qualification du Cameroun pour la Coupe du monde 2022 a relancé le recrutement des binationaux éligibles ou qui espèrent rejoindre la tanière des Lions Indomptables. Samuel Eto’o est actuellement en Europe pour tenter de convaincre plusieurs binationaux de rejoindre la tanière à l’instar de Bryan Mbeumo et Evan Ndicka.
Le président de la FECAFOOT veut la meilleure équipe possible à la Coupe du Monde 2022. D’après Martin Camus Mimb, cette stratégie n’a pas porté ses fruits en sélection nationale, notamment aux Mondiaux 2010 et 2014. De plus, le journaliste, sur son compte Instagram, qualifie le choix des binationaux d’opportuniste.
« Depuis des années à chaque veille de Coupe du monde, il y a une activité débordante pour attirer les binationaux jusque-là réticents pour certains, à rejoindre la sélection nationale. Je trouve cette démarche totalement inappropriée et ayant montré les limites de son efficacité. Loin de moi l’idée de penser qu’il y a des camerounais à exclure de la sélection, je pense que le timing de leur intégration nous a laissé sur notre soif. Paul Leguen qui avait eu du nez avec une bonne pioche et une forte colonie (Matip, Choupo, Bong et Assou), a plutôt eu dans les bras, une véritable mutinerie pour son initiative.
Le groupe ne les a pas acceptés et l’ambiance générale a conduit à la catastrophe que tout le monde connaît. Et c’est le passif de cette initiative avec les conflits y afférents, qu’on gérait encore jusqu’en 2017… En on a récidivé en 2014, avec une délégation qui est allée à la rencontre d’une colonie de binationaux dont Samuel Umtiti, qui ont gentiment décliné l’offre. Mais on avait déjà mis en sac, un Charles Itanje déclinant qui a eu au moins à jouer un match des éliminatoires, mais qui arrivait comme un cheveu dans la soupe. Cette démarche de contacter les binationaux lorsque la Coupe du monde est là, transpire un manque de respect pour ceux qui sont là, et un opportunisme pour ceux qui arrivent. Si on n’a pas pu les intégrer avant, il faut laisser passer maintenant, sauf s’il s’agit d’une pointure qui met tout le monde d’accord !
Mais si on doit rester au même niveau que ceux qui sont là, ou même en dessous, mieux vaut faire avec ceux qui ont porté au moins une fois ou deux le maillot de la sélection avant cette échéance. Rigobert Song actuellement sur le banc, a vécu cette réalité de l’intérieur en 2010 et 2014. Et ce sont les pires périodes d’expérimentation de cette stratégie. Maintenant aussi, avec un management fort et bien organisé, il est possible d’améliorer. Mais le temps est trop court, pour préparer l’équipe et gérer les humeurs ».