Les Mangwa Boys ne gagnent pas malgré la valse des entraîneurs sur le banc de touche. C’est un maigre public qui a assisté au match Bamboutos.

Quelques 2000 personnes, qui sont rentrés très déçues. Après six changements d’entraîneurs et des résultats qui ne suivent pas, les supporters des Mangwa Boys en veulent maintenant au président de leur équipe, Justin Tagou, de ne pas être au fait des problèmes du club, du fait de sa résidence hors de Mbouda. Un mot d’ordre de boycott de cette rencontre de la 10ème journée a d’ailleurs circulé, avant de ne pas connaître de succès.

Les tribunes souvent bondées étaient clairsemées, de même que les virages. A l’entrée des joueurs sur le stade, ils ont comme d’habitude chanté ensemble l’hymne de la victoire avec le « shaba ». Pour un match décevant. « Il n’y a pas de joueur au stade », lance dès le départ un vieillard, vêtu de rouge et de bleu. Jusqu’à la 11ème minute, les joueurs ne maîtrisent pas le ballon. Le jeu est lent et improvisé.

Le milieu de terrain des locaux, composé de Léon Fabrice Apoua, Pierre C. Eko et Maxime Watsop se réveille quelque peu. Ils manquent l’occasion d’ouvrir la marque à la 22ème minute, lorsque Patrick Nkoue Metogo met de la tête une balle molle entre les mains du gardien de Botafogo, après un dribble lumineux d’Apoua.

Le match s’enlise et ne reprend de vivacité qu’à quelques minutes de la pause. Les défenseurs de Botafogo font alors montre d’un bon jeu de tête. A la 44ème minute, Irenée Roméo Mbele de Bamboutos émerveille le public avec ses dribbles à l’aile gauche mais son tir bute contre le pied d’un défenseur qui traînait dans les buts alors que le gardien était battu.

A la reprise, Botafogo sort le jeu qu’il cachait. Pendant la première manche, il jouait la défensive. Désormais, les joueurs de Douala attaquent. Les dribbles sont sûrs, les tacles décisifs. Seule la finition manque.
Lorsque Bamboutos réagit à la 80ème minute, c’est pour mettre un ballon de la tête sur la barre transversale. La nervosité s’installe. De plus en plus de joueurs de Botafogo tombent et le public exige des cartons, pour simulation à ses yeux.

L’arbitre finira par sortir un, l’unique de la partie. Toute la pression de l’équipe locale ne donne aucun résultat. « Nous voulons le président ici à Mbouda. L’argent qu’il envoie est mal utilisé. Il faut nous libérer », scandent, mécontents des supporters. « Cette équipe est renouvelée à 90%. Nous sommes en train de construire. Nous avons eu l’opportunité de marquer plusieurs buts, mais les joueurs ont été maladroits », a commenté Maurice Mpondo, l’entraîneur de Botafogo.