Infos Sports of Friday, 10 February 2017

Source: cameroon-info.net

Ce que pense Hugo Broos de la Coupe du monde 2018

Hugo Broos: «Si le Cameroun ne se qualifie pas, ce ne sera pas une catastrophe» Hugo Broos: «Si le Cameroun ne se qualifie pas, ce ne sera pas une catastrophe»

Pour le sélectionneur belge, la reconstruction de l’équipe nationale de football du Cameroun se poursuit, nonobstant le sacre lors de la récente Coupe d’Afrique des Nations au Gabon.

Engagé dans les éliminatoires de la Coupe du monde 2018 qui se jouera en Russie, le Cameroun occupe la deuxième place du groupe B avec 2 points, après deux journées de compétition, derrière le Nigéria qui fait la course en tête avec 6 points. Pour Hugo Broos, ce ne sera pas un drame qui les Lions ne se qualifient pas dans ce groupe relativement difficile.

«J’ai un effectif relativement jeune, et je vais continuer à essayer de nouveaux joueurs. De ce fait, j’estime que si le Cameroun ne se qualifie pas pour la Coupe du monde 2018, ce ne sera pas une catastrophe. On va tout faire pour y aller, mais dans notre groupe, le Nigeria compte cinq points d’avance sur nous. Nous allons affronter cette équipe deux fois fin août et début septembre. Il faudra prendre au moins quatre points avant d’accueillir l’Algérie en octobre. Mais il faut laisser un peu de temps à cette équipe, qui va devoir digérer ce titre», a confié Hugo Broos à Jeune Afrique, dans une interview publiée jeudi.

Hugo Broos, félicité par le Chef de l’État Paul Biya en personne, revient sur l’expédition gabonaise et explique que les Lions indomptables, ce ne sont pas 23 joueurs, ce sont 23 amis: «Mon objectif, c’était d’atteindre les quarts de finale. Certains disaient qu’on ne passerait pas le premier tour. Je crois qu’il s’est passé quelque chose lors de notre quart de finale face au Sénégal, un des favoris (0-0, 5-4 aux tirs au but). On a souffert, mais on a réussi à se qualifier. Et à partir de ce moment, on s’est mis à croire au titre.

Car il règne dans cette équipe un incroyable état d’esprit: ce ne sont pas 23 joueurs, ce sont 23 amis ! Il faut les voir ensemble pour le croire. Ils ont des qualités de footballeurs, bien sûr, mais aussi une mentalité exemplaire, et c’est ce qui a sans doute fait la différence. Regardez Nkoulou ou Aboubakar, qui sont pourtant des anciens : ils n’étaient pas souvent titulaires, et pourtant, leur comportement a été parfait».

Un esprit de groupe qui n’existait pas avant l’arrivée d’Hugo: «Quand je suis arrivé, j’ai constaté que la moyenne d’âge était assez élevée. Pour préparer l’avenir, il fallait s’intéresser à des joueurs plus jeunes. Mais il y avait aussi des problèmes de mentalité. Quand on voit que des joueurs, qui apprennent qu’ils ne vont pas être titulaires lors de certains matchs, négocient avec le team manager pour avancer leur date de départ, ça ne va pas. On m’a raconté qu’avant mon arrivée, des joueurs allaient voir le coach pour lui dire qu’ils ne voulaient pas évoluer avec untel ou untel. Et que parfois, certains ne s’entraînaient quasiment pas de la semaine, ce qui ne les empêchaient pas de jouer. J’ai donc mis l’accent sur la discipline. Si on l’accepte, on se range derrière moi et on travaille. Sinon, ce n’est pas la peine de venir…».

Quant aux joueurs qui ont boudé la sélection avant la CAN, Broos est formel: «Là encore, je vais être très clair: la porte n’est fermée à personne. Mais ceux qui ont décidé de rester avec leur club, un choix que je respecte, doivent savoir une chose: je ne prendrai pas contact avec eux. S’ils envisagent de rejouer avec les Lions, il faudra bien sûr qu’ils soient performants en club, mais aussi qu’ils prennent contact avec moi. Et il y aura une discussion franche. Parce que je ne veux pas que dans deux ans, quand le Cameroun organisera la CAN, ils viennent me dire un mois plus tôt qu’ils préfèrent rester en Europe».