Signer dans un nouveau club c’est bien, faire une bourde d’entrée… beaucoup moins. Voici cinq erreurs commises par des recrues

Stéphane Mbia et le tremplin marseillais

Révélé au Stade Rennais et auteur de bonnes saisons en Bretagne, le défenseur Stéphane Mbia débarque à Marseille en 2009, convaincu par le discours de Didier Deschamps. Pour officialiser sa venue, étape obligée : la conférence de presse. Questionné sur son ambition sous ses nouvelles couleurs, le Camerounais n’hésite pas une seule seconde. Après avoir clamé son envie de remporter des titres, il balance tout de go: «Marseille, c’est un très grand tremplin pour moi.» Tollé général, les supporters lui tombent dessus. On ne traite pas leur club de cœur de la sorte. «J’ai fait une connerie, a récemment reconnu l’intéressé sur SFR Sport. Ce qui m’est arrivé après c’est grave, j’ai dû déménager… Quand tu arrives à Marseille tu ne peux pas te permettre, t’es qui pour dire ça? Et faut faire attention car cette image-là peut te suivre toute ta carrière.» Après son transfert aux Queens Park Rangers et la relégation du club en fin de saison, certains supporters marseillais s’en sont donnés à cœur joie. Sauf que Mbia s’est ensuite bien rattrapé, s’engageant à Séville, et remportant deux finales de Ligue Europa.

Bastos et l’écharpe haineuse

En France, à Lille et à Lyon, Michel Bastos s’est fait remarquer sur le terrain par ses énormes mines du pied gauche dans les filets. En Italie, lorsqu’il arrive en prêt à la Roma en janvier 2014, c’est pour tout autre chose. Débarqué d’Al Ain, le Brésilien est présenté aux tifosi à l’occasion d’une rencontre de Coupe d’Italie face à la Juventus. Avant le match, Michel Bastos, en tenue civile, fait un tour d’honneur, se fait chaleureusement applaudir et salue ses nouveaux supporters. L’un d’entre eux lui balance alors une écharpe aux couleurs de la Roma. La recrue s’en saisit et, tout sourire, brandit l’objet. Manque de bol, dessus, le message est on ne peut plus clair : «Lazio Merda». Communiqués d’excuses du club et du joueur : Michel Bastos n’avait pas vu l’insulte adressée au rival honni, la Lazio.

Robinho, le coup des Blues

Conférence de presse, été 2008. Robinho revient devant les journalistes sur son départ du Real Madrid et l’arrivée dans son nouveau club. «Le dernier jour, Chelsea a fait une offre formidable que j’ai acceptée.» Regards interloqués des reporters. Le joueur vient en effet de s’engager en faveur de Manchester City pour 40 millions d’euros. «Vous voulez dire Manchester ?», lui demande un journaliste. «Oui, Manchester, désolé», lui rétorque le Brésilien. Un lapsus qui traduit sans doute sa déception de ne pas avoir rejoint Chelsea, lui qui affirmait publiquement sa farouche volonté d’évoluer au sein du club londonien. Le fameux coup de Blues.

Valbuena et le drapeau de la Tunisie

Plus en odeur de sainteté à Lyon et content d’avoir, cet été, enfin trouvé une porte de sortie à Fenerbahçe, en Turquie, Mathieu Valbuena s’empresse de partager une photo de lui à l’aéroport. Sauf qu’au moment de légender son cliché et d’indiquer son pays de destination, le milieu de terrain se trompe et affiche le drapeau… de la Tunisie. Bon, au vu de l’accueil de dingue qui lui a été réservé à son arrivée à l’aéroport, les Turcs ne sont visiblement pas rancuniers…

Christian Benteke et sa bio Twitter

Arrivé à Liverpool à l’été 2015 contre plus de 46 millions d’euros, le puissant attaquant Christian Benteke ne fait pourtant pas l’unanimité. Et au bout d’une seule saison, au cours de laquelle il n’est pas toujours titulaire, est poussé vers la sortie. Pas vraiment un souci pour lui puisque les prétendants ne manquent pas. Au final, c’est Crystal Palace qui remporte la mise. Problème : juste après sa signature, Christian Benteke met à jour sa biographie Twitter… et se trompe de club ! Au lieu de se présenter comme un joueur de Crystal Palace, le Belge s’annonce comme l’attaquant de Burnley, autre écurie de Premier League. L’erreur, vite rectifiée, fut imputée ensuite à son Community Manager.