Les rapports entre les anciennes gloires du football camerounais vont de mal en pis, surtout en ce moment où certains ex Lions indomptables se battent pour récupérer la gestion ou le contrôle de la Fédération camerounaise de football.

L’histoire de la dernière preuve de l’inimitié entre les figures emblématiques de notre sport roi, commence le lundi 04 mai 2015 lorsque dans une interview sur les antennes de Rsi, une radio émettant depuis Douala au Cameroun, Roger Milla a affirmé qu’il n’a jamais été informé de la candidature de Joseph Antoine Bell à la présidence de la Fécafoot.

«Moi je suis fatigué des mensonges hein ! Jamais il ne m’a dit qu’il a déposé sa candidature. Je pense même savoir que c’est quand Afrique Medias a évoqué ma possible candidature qu’il a couru pour déclarer qu’il était candidat. Je l’ai toujours dit, « Jojo » est mon frère, mais tant qu’il ne fait pas les choses comme un homme sensé, intelligent, je ne marcherai jamais » a réagi Milla, visiblement très surpris d’apprendre que Bell Joseph Antoine avec qui il combattait la gestion de Joseph Owona, président du Comité de normalisation, s’est engagé dans la succession de Iya Mohammed, président sortant de la Fécafoot.

Mercredi 06 mai, à la faveur d’une conférence de presse organisée à Douala, Joseph Antoine Bell a donné la réplique à son ex coéquipier en sélection nationale fanion. «On ne peut être que troublé par ce genre de déclaration. On peut se demander comment cela est-il possible ? Parce que je l’ai déjà dit et redit: je suis candidat à la Fécafoot parce qu’il y a trois ans déjà, c’est précisément Roger Milla qui m’a appelé la semaine du match Cameroun contre Cap vert (match joué à Yaoundé pour le compte des éliminatoires de la CAN 2012, ndlr) pour me dire qu’on se voit. Je lui ai dit que, comme c’est toi, je viens et on s’est vu chez lui à Yaoundé. Donc, il ne faut pas qu’aujourd’hui, on n’amène Roger Milla à se comporter comme le type qui a acheté de la viande provenant des chasses de son propre père. C'est-à-dire que, après avoir dit que notre football ne va pas bien, il faut que tu sois président de la Fécafoot, il ne faut pas qu’il vienne dire aujourd’hui qu’il n'est pas au courant. Roger ne peut d’ailleurs pas le dire. Le jour du lancement de ma campagne à Yaoundé, il y a des témoins, Roger Milla non seulement était au courant, mais en plus, était formellement invité».