Le président du syndicat national des footballeurs camerounais et quelques responsables de la FIFA ont évalué les premiers efforts consentis dans le cadre de la lutte contre toute forme de discrimination pendant la coupe du monde 2018.
Lutter contre toute forme de discrimination dans le football est un combat qui est désormais au centre des actions de l’instance mondiale du football qui vient de lancer une série de mesures. L'édition inaugurale qui vient d'être organisée en terre Russe a intégré un système de suivi de lutte contre la discrimination. Il sera mis en place lors de tous les matchs avec le concours de l'Union de football de Russie et du président du syndicat national des footballeurs camerounais Geremi Njitap.
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L'ancien défenseur du Real Madrid et ses collaborateurs ont d'ores et déjà analysé les actions mises en places ainsi que les résultats obtenus au moment où on s’achemine vers la fin de la coupe du monde 2018. C'est la salle de conférence du Luzhniky stadium de Moscou qui a servi de cadre à cette synthèse. Le panel était composé de Federico Addiechi, responsable de la durabilité et de la diversité à la FIFA, Alexey Smertin, agent anti-discrimination de l'Union de football de Russie et ambassadeur de la Coupe du Monde de la FIFA 2018, Piara Powar, directeur exécutif du réseau tarifaire et de Geremi Njitap, FIFA Legend.
Réactions
Geremi Njitap : "J'ai été victime de discrimination et quand on est victime, on se pose des questions. Vous savez le football est fait de rêve et de passion et lorsqu'un acte discriminatoire est fait à votre encontre, vous êtes sérieusement affecté et cela a un impact sur vos performances car, vous avez peur de revenir sur le stade et vivre cela à nouveau. La diversité est une force pour le développement du football et la discrimination en est un frein. C'est pourquoi je suis fier aujourd'hui qu'on en parle à travers des campagnes de sensibilisation, à travers des conférences et autres pour essayer d'éradiquer cette pratique. Je constate qu’on en parle de plus en plus aujourd’hui, les joueurs, les entraineurs, les ONG se sont emparés de la question. Le football peut faire beaucoup pour favoriser la diversité. Et je crois qu’ensemble avec les médias, ont pourra tendre vers cet idéal. Moi aujourd’hui comme responsable du SYNAFOC, on essaie de copier l’exemple des instances faitières pour apporter notre contribution à la lutte contre la discrimination sous toutes ses formes et encourageons la diversité car, nous savons que c’est une force pour le développement du football."
Piara Powar : "Je crois que notre expérience est un peu plus particulière. Dans l'ensemble nous savons que la coupe du monde est une expérience particulière au vu de l'affluence mondiale. Nous avons travaillé avec les autorités russes pour contrôler le mouvement des populations avec les fans et les russes ont su accepter tout le monde sans discrimination. Cette expérience est positive au regard des retours. Nous espérons que ce sera un exemple pour la suite. Il y a eu un léger problème de sexisme dans la rue et cela est dû à l'interaction et je pense que c'est infime, mais ce sont des données qui pourront nous aider dans l'amélioration de la sécurité."
Federico Addiechi : "15000000 de fans id ont été distribués et 700000 invités. Vous comprenez qu'avec ça, on a eu un nombre minime d'incidents. Pour ceux des cas qui ont été repérés, les fans id ont été retirés. La FIFA prend en compte avec ses partenaires des autres fédérations toutes les formes de discrimination autour du football, sur le cas des déplacements par exemple quand il y a une compétition FIFA, tous les journalistes accrédités avaient aussi la possibilité d’accéder un fan ID et venir en Russie sans visa, cela démontre que lorsqu’il s’agit du football, la FIFA participe à favoriser le déplacement des populations quelques soit leur origine, après lorsqu’il s’agit des cas de discrimination au sein même de nos fédérations membres, nous travaillons sur des guides de bonnes conduite afin qu’elles les mettent en pratique. Je prendrais le cas des qualifications de la coupe du monde où certaines fédérations ont été sanctionnées pour des cas de discrimination, c’est le cas par exemple du Mexique. Maintenant il y a des situation où le pouvoir de la FIFA est limité sur cas des conditions d’immigration mises en place par les pays, mais quand il s’agit de la coupe du monde, la FIFA s’investit pour apporter des facilitations."