A la ligue régionale de football de l’Ouest, la guerre est ouverte. Samuel Wembé, l’ancien président déchu par le Comité de normalisation (CN), vient de saisir la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CCA/CNOSC). L’ancien bureau régional a décidé d’attaquer les décisions du CN devant la CCA, la plus haute juridiction sportive nationale. Lesquelles décisions ont permis le retour aux commandes de Joseph Feutcheu. Bien avant, plusieurs décisions prises par le Comité « Happi » ont provoqué le courroux dans le landerneau sportif camerounais.
Dans une circulaire signée le 18 septembre 2017, le président du Comité de normalisation décide de mettre fin aux fonctions des organes juridictionnels présentent à Tsinga. Il s’agit des « commissions d’éthique, électorale, de recours des élections et le Tribunal arbitral du sport ». Une décision qui a créé des remous. Interrogé par nos confrères de Cameroon info net, au lendemain de cette décision, Pierre Batamack voit dans cette circulaire, une « forme d’épuration des pro –Tombi de la fédération ». Le 29 sep tembre 2017, Martin Etonge, l’ancien chef de cabinet de John Begheni Ndeh fait son retour à Tsinga, en qualité de secrétaire général de l’instance faitière au profit de Blaise Moussa viré plutôt. L’appartenance du nouveau patron administratif de la FECAFOOT à un supposé « clan Eto’o » est aussitôt évoquée par la presse nationale.
Le journal football237 a d’ailleurs titré quelques temps après « le conseil Eto’o prend les commandes de la FECAFOOT ». Autre décision qui crée le tollé général auprès des fans de football, c’est bien le soutien accordé par le Comité de normalisation à la création d’une énième association de club. L’Union camerounaise des clubs amateurs de football (UCCAF) voit le jour avec à sa tête Joseph Antoine Bell, John Ballock, Saint Fabien Mvogo et Gilbert Nana. Quelques jours plus tard, Saint Fabien Mvogo et Gilbert Nana vont jeter l’éponge pour créer le 31 octobre 2017, l’Association des clubs de football du Cameroun (ACFC). Un revirement de situation justifié selon Akoé Pierre Domingo, président de Jeunesse star de Yaoundé par la découverte « de la supercherie et les multiples mensonges et manoeuvres souterraines orchestrées par la normalisation pour positionner Bell à la prochaine élection ».
Alors qu’il ne lui reste plus que trois mois à la tête de la Fédération, soit jusqu’au 28 février 2018, des sources internes laissent croire que le Comité de normalisation aurait saisi la FIFA pour demander une prorogation de bail pour six mois. Pourtant, si l’on se réfère à son premier discours au lendemain de sa nomination, Me Happi était clair « pas besoin d’une prorogation ». Mais au vu des difficultés, le Comité semble vouloir se ressaisir et accomplir totalement leurs différentes missions, dont la plus attendue est l’organisation de l’élection d’un nouveau bureau fédéral.
Nommés le 8 septembre 2017, après le séjour d’une mission CAF/FIFA à Yaoundé, les membres du Comité de normalisation ont entamé depuis quelques jours des consultations auprès de quelques figures du football camerounais.