Le Comité Dieudonné happi peut désormais convoquer l’Assemblée générale et préparer l’organisation des élections.

La semaine dernière, la Fédération internationale de football association (Fifa) a retourné les projets des textes fondateurs de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) au Cameroun. Signe qu’un pas décisif vient d’être fait vers la fin de la normalisation de la Fécafoot. Maintenant, il faut faire adopter les textes par l’Assemblée générale de la Fécafoot. Puis suivra la phase électorale, tour à tour aux niveaux des arrondissements, des départements, des régions et fédéral ; avec à chaque étape un contentieux post-électoral.

Déjà, selon des sources bien renseignées, le scrutin uninominal retenu par le comité de normalisation a été refusé par la Fifa. Et sur le terrain, on note de réelles avancées. D’une part la Fécafoot a reversé une partie de sa subvention annuelle à la Ligue de football professionnel du Cameroun (Lfpc), en même temps que Mtn, le sponsor officiel. Au moment où la Ligue s’apprête à lancer la phase retour des championnats professionnels.

C’est au niveau du football jeune qu’une couche de nuage résiste au soleil. Dieudonné Happi n’est pas encore sur le point de souffler. Déjà, l’homme a dû arrondir les angles dans la région du Centre, en faisant jouer 41 clubs en six poules, contrairement à l’exigence de huit clubs par poule qu’il avait annoncée. La faute aux troubles nés de l’annulation de la saison dernière alors qu’en championnats professionnels, tout a été validé.

Le Cameroun, Vietnam de la Fifa

Après la rébellion avortée de Luc Assamba, président de la Ligue régionale du Centre, c’est Akoué Domingo qui demeure un casse-tête pour les normalisateurs et la Fifa. Le président de Jeunesse stars de Yaoundé, nommé à la tête de la commission de football jeune, n’a jamais craché sur cette marque de confiance, mais ne l’a pas non plus acceptée. «C’est bien que le comité m’ait choisi ; mais… lorsque nous étions invités à Conakry, c’était après la décision de faire partir le bureau exécutif en place (celui de Tombi à Roko), et on nous appelait pour une conciliation et donc nous faire entrer au comité exécutif », pense-t-il. « Quand vous refusez d’être dans le comité exécutif, est-ce que c’est refuser la présidence de la commission de football jeune qui sera étrange ? », philosophe-t- il.

Avant de clarifier sa position: «Je suis dans un mouvement idéologique qui ne travaille pas pour les postes mais pour voir le football changer. C’est pour cela et après étude avec ce groupe et particulièrement l’Acfac, que nous avons jugé qu’il n’était pas opportun d’accepter le poste ».

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Alors « nous n’avons pas démissionné, mais nous avons demandé au remplacement à la tête de cette commission. Pour dire que c’est bien d’avoir pensé à nous, mais pour le moment, nous contestons la prorogation du mandat du Comité de normalisation, parce que la Fifa ne nous a donné aucune raison de proroger ce mandat».
Le compagnon d’Abdouraman dans ce combat contre « l’imposture » à la Fécafoot, a décelé le piège caché derrière ce strapontin : «Accepter de travailler dans ces conditions veut dire que nous retirons notre plainte au niveau du TAS, or c’est cette plainte qui fait que la Fifa nous envoie aujourd’hui les textes », révèle-t-il. Entre temps, Dieudonné Happi ne s’est pas encore exécuté.

«Ce n’est pas moi qui nomme, ce n’est pas moi qui remplace les gens à la tête des commissions, ce n’est non plus moi qui les nomme. Celui qui nomme est apte à remplacer et va remplacer le moment opportun», tranche Akoué qui compte prendre part au championnat qu’il considère comme de « l’entrainement » depuis la fin de la normalisation I. Le verdict de la dernière affaire Etoile filante de Garoua contre Fifa devrait soit mettre un terme à ces entraînements, soit les proroger. Et Abdouraman qui met en garde : «je les avais prévenus que le Cameroun sera leur Vietnam ».