Le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Dieudonné Happi suit les traces de Joseph Owona, son prédécesseur au poste. Les enquêtes initiées par notre rédaction, au sujet de la gestion des nouveaux normalisateurs révèlent une volonté manifeste de distraire des fonds consignés dans les comptes de l'instance.

Presque trois mois après la prise de fonction des membres du Comité de normalisation de la Fécafoot (08 septembre - 04 décembre), Dieudonné Happi n'a toujours pas commandé l'audit annoncé. Pourtant, cette opération de vérification est un gage de transparence et de clarté, dans toute forme de gestion saine. S'en priver délibérément peut-être perçu comme un : "signe avant-coureur" d'une disctraction de fond voire une tentative de protection des fraques de " petits copains". Il convient d'ailleurs de rappeler, qu'à l'annonce par l'avocat d'affaires aux affaires à la Fécafoot d'une mission d'audit, le camp de l'exécutif de la Fédération débarqué par la Fifa, au profit de Me Happi et ses alcolytes était pris de panique. Un signe qui démontre à suffire, l'importance de cette vérification. La rétraction du chef des normalisateurs dans son élan va susciter nos investigations. Et, nos recherches nous permettent d'appréhender pourquoi, le fils Bana esquive l'audit.

Une histoire de 4 milliards à grapiller...

"C'est une question de gros sous. Quand il (Dieudonné Happi, Ndlr) est arrivé, il pensait qu'avec un épouvantail, il devait tout mettre en ordre à la Fédération. Au bout de quelque jours, il a réalisé, que la mission n'était pas aussi simple", trahit notre informateur à Tsinga. Ce dernier nous révèle également les raisons, qui vont pousser Dieudonné Happi à se rebiffer, après avoir annoncer la prescription d'une mission d'audit de la gestion de la Fécafoot: " il était vraiment engagé à faire auditer la Fédération. Mais quand il s'est rendu-compte de tout ce qu'il y avait comme argent, il s'est ressaisi. On lui a dit que l'argent du football échappe à tout contrôle et qu'il pouvait s'en servir sans crainte de représailles. C'est à partir de ce moment, que sa vision de départ a changé", confie la même source. Un autre informateur dans la maison nous donne le montant en caisse à date: un peu plus de quatre millards de Francs Cfa domiciliés à la CBC, UBA, Eco Bank et Afriland First Bank. Un bon pactole à grapiller impunément avec les membres de la famille, avant de s'en aller.