Le sélectionneur des Lions Indomptables s’est exprimé en conférence de presse après la rencontre d’hier face au Niger. On a vu votre équipe entreprenante dans les 25 premières minutes de jeu et après, un relâchement.

Que s’est-il passé ?

Je l’avais déjà dit en conférence de presse : lorsque vous faites la différence au match aller, vous pouvez dire n’importe quoi à vos joueurs, il y a toujours cette marge de sécurité, 3 buts à 0 dans leur tête. A ce moment, on fait des efforts à moitié. Or, pour gagner un match, il faut aller à fond. Ils sont allés à fond pendant 25mn et après, il y a eu des difficultés. Les joueurs ont commencé à penser aux trois buts d’avance et à partir de là, ils se sont décidés de gérer ce match juste pour franchir cette phase de poule. Mais, je crois que l’essentiel a été fait au match aller.

Etes-vous satisfait de ce résultat de zéro but partout ?

On avait à coeur de faire plaisir au public camerounais den marquant des buts. Malheureusement, en football, le spectacle, c’est marquer et lorsqu’un match se termine par un score de zéro but partout, vous comprenez que, que ce soit le public ou nous-mêmes ; tout le monde est déçu. Mais, n’oublions pas que l’essentiel est ailleurs. C’est cette qualification, qui nous conduit à la phase de poule et j’espère qu’avec le concours de la Fédération et du ministère, l’équipe du Cameroun va bien se préparer.

Avez-vous eu le temps pour mettre en place une stratégie et une tactique de jeu ?

Lorsque vous avez trois jours de travail où vous devez penser à la récupération, vous n’avez pas tout l’effectif en main, vous ne pouvez pas vous attendre au miracle. Il ne faut pas faire des confusions. Lorsqu’on est en club, c’est différent. Vous avez vos joueurs tous les jours. En équipe nationale, vous les avez pour trois ou quatre jours. Si on a joué un premier match, il faut penser à la récupération, il faut penser à la mise en place, c’est tout. Venir travailler les éléments tactiques, on n’a plus ce temps. Ce n’est pas cela qui explique le résultat de ce match.

Quelle est votre prochain chantier avec cette équipe nationale ?


Lorsqu’on nous a appelés pour gérer cet intérim, l’objectif était la qualification. A ce niveau, je suis satisfait. Pour mettre quelque chose en place, il faut du temps que je n’ai pas eu. Vous comprenez que notre intérim s’achève avec ce match, puisqu’on nus a donnés deux matchs. Je vais prendre mes vacances ; c’est tout.
Que retenez-vous de positif de votre présence à la tête de ce staff pour ces deux matchs ?

Lorsqu’on vous donne une équipe nationale, les problèmes tactiques et autres ne sont pas la difficulté. Il faut gérer les différences qu’on retrouve généralement dans ce groupe et si vous ne faites pas attention, ça va dans tous les sens et après vous vous retrouvez avec un groupe complètement éclaté et vous ne pouvez rien faire.

Donc, pendant près de dix jours, j’ai été avec mes jeunes frères et je crois qu’ils ont respecté les trois maîtres mots, à savoir, la discipline l’humilité et le respect mutuel. C’est ce qui est positif. Lorsque vous avez 30 personnes à gérer pendant dis jours, ce n’est pas facile. Parfois on arrive même à des bagarres. Il n’y en a pas eu heureusement.