Infos Sports of Monday, 13 June 2016

Source: cameroon-info.net

Nous irons montrer que le Cameroun n’est pas mort - Aurélien Chedjou

Le défenseur central des Lions indomptables, Aurélien Chedjou Le défenseur central des Lions indomptables, Aurélien Chedjou

Cameroun-Info.Net: Bonjour, Aurélien Chedjou

Chedjou: Bonjour !

CIN: Les Lions indomptables viennent de se qualifier pour la CAN 2017. On imagine que c’est une grosse satisfaction pour vous qui êtes dans la tanière depuis 2009.

Chedjou: C’est toujours un réel plaisir de représenter son pays dans une compétition internationale. Là on parle de la CAN 2017 qui se dispute pratiquement à la maison. Donc on va aller représenter valablement les couleurs nationales en espérant que ça se passe mieux que par le passé.

CIN: Les observateurs pensent que les Lions ont démontré un bon état d’esprit lors des matchs contre la France et la Mauritanie. À votre avis, qu’est-ce qui fait la différence aujourd’hui par rapport à hier ?

Chedjou: Contre la France, nous avons montré qu’on était capable de rivaliser avec les meilleures équipes du monde. Quand on est bien dans la tête, lorsqu’on peut courir les uns pour les autres, on pouvait démontrer de belles choses sur le terrain. Cela dit, il ne faut pas s’arrêter à ce niveau. C’est le plus difficile qui commence, car les gens ne comprendront pas après le match contre la France que nous ne reproduisions pas les mêmes performances.

CIN: Pensez-vous que les choses ont changé avec l’arrivée du nouveau sélectionneur, Hugo Broos ?

Chedjou: Dire cela voudrait signifier que j’enlève du crédit au travail fait par ses prédécesseurs. Je pense que le groupe a pris conscience qu’il y en a marre de toujours se faire taper sur les doigts. On a pris conscience qu’il fallait que notre génération écrive aussi quelque chose. Nous avons parlé entre nous et maintenant nous formons vraiment un bloc aussi bien les titulaires, les remplaçants que ceux qui ne sont pas présents sur la feuille de match. C’est de cette manière qu’on arrivera à gagner quelque chose.

CIN: La qualification pour la CAN est acquise, mais les éliminatoires du mondial 2018 vont démarrer et il y aura la CAN en janvier. Êtes-vous conscient que le groupe a encore beaucoup de travail à faire ?

Chedjou: Tout à fait. Le tout n’est pas de se qualifier pour la CAN. Il faut aller au Gabon montrer que le Cameroun n’est pas mort. Après plusieurs années de disette, il faut relever la tête. La compétition va se jouer à la maison, donc on sera très soutenu. Le minimum syndical, c’est le dernier carré.

CIN: Comment appréciez-vous votre association avec Adolphe Teikeu en défense centrale en l’absence de Nicolas Nkoulou ?

Chedjou: C’est un bon joueur. S’il est appelé, ça veut dire qu’il a des qualités. Maintenant, que ce soit avec lui, ou Nicolas, c’est au coach de faire le meilleur choix pour le Cameroun. Je ne voudrais pas qu’on parle de l’association Chedjou-Teikeu sans parler de l’association que Teikeu peut faire avec Nicolas ou que Nicolas peut faire avec Teikeu. Il s’agit de trois défenseurs qui montrent de belles choses et c’est l’entraîneur qui doit choisir.

CIN: Parlons un peu de la Süper Lig Turque. En championnat vous avez été titularisé à 19 reprises avec Galatasaray. Mais à la fin, pas de titre. C’est une grosse déception ?

Chedjou: Exactement parce que Galatasaray commence la saison avec pour objectif de tout gagner. Ça a été le cas l’année dernière. C’est vrai que le changement d’entraîneur était très tôt en début de saison. Mais certainement avons-nous dormi sur nos lauriers et les autres se sont mieux préparés. Sur le plan personnel, j’ai été victime d’une blessure, d’où mon faible temps de jeu. J’espère pouvoir continuer à m’exprimer la saison prochaine.

CIN: Vous avez 30 ans, Galatasaray ne va participer à aucune compétition européenne. Comptez-vous y rester ?

Chedjou: Pourquoi quitter le bateau quand il est en train de couler ? C’est juste une saison sans compétitions européennes. C’est vrai qu’il y aura un petit pincement de regarder ces joutes à la télé. Mais il y a cette sanction par rapport au fair-play financier. Cela dit, le fait de jouer un seul match par semaine, c’est aussi un avantage. À nous de remporter très rapidement le championnat pour revenir très forts l’année prochaine.

CIN: Que faites-vous pendant les vacances ?

Chedjou: Des choses simples. En Turquie, je n’ai pas le temps de sortir si ce n’est pour les entraînements, car ce sont des malades de foot. Ici, je profite de ma famille, mes proches et des connaissances. Je mange également un peu de tout en espérant que je ne prendrai pas beaucoup de kilos. En bref, je dors beaucoup, je rends visite aussi à gauche et à droite.

CIN: Merci, Aurélien Chedjou.

Chedjou: Merci à vous.