Le panafricanisme sportif est mis en question lorsqu'une rencontre entre deux des plus grandes équipes africaines se déroule en France. Alors que de nombreuses voix célèbrent les révolutions contre la domination coloniale française, organiser des matchs entre équipes africaines sur le sol africain pourrait être une démarche symbolique importante pour la libération de l'Afrique.

On pourrait pointer du doigt les fédérations sportives nationales, mais le contexte économique les pousse à faire des choix pragmatiques. Les stades français comme Bollaert offrent des avantages financiers significatifs en termes de billetterie et de droits de retransmission. Cependant, les États africains pourraient également décider de prendre en charge ces coûts.

Les exemples du Qatar et de l'Arabie saoudite montrent que le soutien politique peut être crucial pour le développement du football. Même en l'absence de retombées économiques directes, cela peut améliorer l'image d'un pays et renforcer son prestige international.

Il est également surprenant de voir que le Sénégal, à l'origine de cette rencontre, a choisi de jouer en France plutôt que d'utiliser son propre stade Abdoulaye Wade, inauguré en 2022. Cela soulève des questions sur l'utilisation et l'entretien de ces infrastructures.

En fin de compte, les pays africains disposant d'infrastructures sportives sous-utilisées devraient envisager d'organiser des matchs entre sélections nationales pour les maintenir en activité. Cependant, cela nécessite des améliorations dans divers domaines, notamment la billetterie, les garanties de retransmission et une meilleure connexion avec les agences d'organisation d'événements sportifs à l'échelle mondiale.

Cela demande un travail professionnel pour que ces infrastructures ne deviennent pas uniquement des dépenses budgétaires mais contribuent également à l'épanouissement des jeunes africains et à la lutte pour la libération.