C’est au pas de course que les entreprises adjudicataires des chantiers préparatoires à l’organisation de la coupe d’Afrique de football féminin doivent travailler pour ne pas accumuler un retard éloigné des délais des engagements gouvernementaux officiellement annoncés et pris vis-à-vis de la Confédération africaine de football.

Selon ces engagements, ces chantiers infrastructurels devraient être achevés dans trois mois, soit à la fin du mois de juin 2016. Les entreprises concernées doivent donc mettre les bouchées doubles pour espérer y arriver, sans pour autant rien sacrifier aux normes qualitatives et aux standards internationaux requis.

Pour accélérer le processus de construction ou de rénovation des infrastructures, il aura fallu un ferme rappel à l’ordre du chef du gouvernement Philemon Yang, transmis aux acteurs concernés par le secrétaire général des Services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, lors des cérémonies d’installation dans leurs fonctions des présidents et membres des comités locaux d’organisation des CAN 2016 et 2019 du Centre et du Sud-Ouest.

Le Premier ministre avait alors donné 75 jours, à compter du vendredi 5 février 2016, aux entreprises adjudicataires pour inverser la tendance et rattraper le retard accusé dans les chantiers préparatoires.

Ce rappel à l’ordre est intervenu le 2 février 2016 à la suite d’un constat de défaillances relevées par une délégation ministérielle descendue sur les sites des chantiers à Yaoundé puis à Limbe. Une reprise en main s’imposait.
Depuis lors la situation a quelque peu changé.

A Yaoundé, une entreprise a été remplacée par une autre. Sur les deux sites de Yaoundé et de Limbe, les travaux continuent. Deux faits positifs ont d’ailleurs été relevés, s’agissant de Limbe. Premièrement, le stade Omnisports a déjà été validé par la Confédération africaine de football, particulièrement l’aire de jeu, suite à une mission conduite par le Togolais Asogbaor Komlan, commissaire de la CAF.

Deuxièmement, ce stade a accueilli le 26 mars dernier, le match international opposant les Lions indomptables aux Bafana Bafana d’Afrique du Sud. Pour autant, tout n’est pas prêt.

Il en est ainsi par exemple des voies d’accès, de certaines commodités utiles pour les spectateurs… Voilà pourquoi les entreprises doivent accélérer le travail en vue de s’approcher autant que faire se peut des délais officiels des engagements.

Le contrôle continu des chantiers apparaît tout aussi nécessaire. Les comités locaux d’organisation, en rapport avec le comité national, peuvent à cet égard exercer, au quotidien, des descentes salutaires.