Le choc et les questions après la mort de footballeur camerounais Patrick Ekeng
En Roumanie, l'international camerounais Patrick Ekeng a été victime d'une crise cardiaque sur le terrain, vendredi soir 6 mai. Il est mort à l'hôpital, une heure et demie plus tard, alors que les médecins tentaient de le réanimer.
Aurait-il pu être sauvé ? L'intervention des premiers secours semble ne pas avoir été à la hauteur.
Encore sous le choc, la fédération roumaine de football a décidé de reporter la finale de la Coupe de Roumanie qui devait avoir lieu mardi prochain et pour laquelle aurait dû jouer Patrick Ekeng. Tous les matchs organisés en cette fin de semaine seront également reportés.
C'est le monde du football roumain dans son ensemble qui est en deuil après la mort de Patrick Ekeng. L'émotion des dirigeants et des supporters du Dinamo de Bucarest, où le Camerounais jouait depuis le début de la saison, est immense. D'autant plus que le club a déjà connu le décès de l'un de ses joueurs dans les mêmes conditions en 2000. « Nous sommes maudits. C'est un cauchemar », a déclaré Ionel Dnciulescu, le directeur sportif du club. Le numéro 14, que portait Patrick Ekeng, ne sera plus utilisé, a annoncé la direction du Dinamo de Bucarest.
Mais après ces réactions, des questions se posent. Le médecin du club a-t-il bien réagi ? L'ambulance qui est intervenue était-elle équipée d'un défibrillateur ?
De leur côté, les médecins de l’hôpital où Patrick Ekeng a été transporté l’affirment : personne n’a tenté de le réanimer avant son arrivée. Une enquête a été ouverte pour homicide involontaire.
En plein scandale sur l'utilisation de produits désinfectants dilués dans les hôpitaux, le système de santé roumain fait de nouveau tristement parler de lui.