L’ancien ballon d’or africain ne comprend pas l’absence Vincent Aboubakar et de son sélectionneur Hugo Broos parmi les finalistes dans les différentes catégories alors que le Cameroun a remporté la CAN 2017.
La polémique ne retombe pas. La CAF a dévoilé lundi 18 décembre 2017, la liste des finalistes dans les différentes catégories pour les Aiteo Caf Awards de cette année. Deux catégories notamment font jaser. Celle du joueur africain de l’année et celle du meilleur entraîneur.
Pour la catégorie du joueur africain de l’année, le choix des trois finalistes (Mohamed Salah, Pierre-Emerick Aubameyang, Sadio Mane) est diversement apprécié. Certains estiment par exemple que le camerounais Vincent Aboubakar devait figurer sur cette liste. C’est que le vice-capitaine des Lions Indomptables réalise, depuis 2016, un parcours exceptionnel.
Champion de Turquie cette année avec Besiktas, l’international camerounais avait inscrit 18 buts avec son club. Reparti l’été dernier du côté du Fc Porto, l’ancien joueur de Coton sport de Garoua brille depuis le début de la saison en cours. A mi-parcours, il a déjà signé 21 réalisations toutes compétitions confondues. Ce qui fait de lui, l’un des meilleurs buteurs dans les grands championnats d’Europe. En 2017 également, Abou a surtout remporté la CAN au mois de février avec les Lions Indomptables. C’est d’ailleurs lui qui a inscrit le but de la victoire (2-1) en finale contre l’Egypte.
Cela n’a malheureusement pas suffit à l’amener en finale du Ballon d’or africain face à d’autres concurrents qui n’ont pas gagné le moindre titre en club et en équipe nationale. L’ancien Lion Indomptable, Patrick Mboma estime que Vincent Aboubakar mérite d’être parmi les finalistes.
« Par rapport à son statut (remplaçant) à la CAN, il a réalisé une CAN exemplaire, il a été un coéquipier exemplaire. Il marque un but extraordinaire en finale. Donc ça marque les esprits. Derrière, il y a son parcours au Besiktas et au Fc Porto ; le tout réuni avec le nombre de buts qu’il marque, la qualité des buts qu’il inscrit…c’est son année la plus complète », a expliqué le Ballon d’or 2000, désormais consultant à Canal+.
Dans la catégorie de meilleur entraîneur, les votants (sélectionneurs, capitaines des équipes nationales et journalistes) ont encore fait des choix inattendus. Les trois finalistes sont Gernot Rohr (Nigeria), Hector Cuper (Egypte) et Hussein Amoutta (Wydad Athletic Club). Pas de Hugo Broos, champion d’Afrique avec le Cameroun. Là encore, Patrick Mboma n’a pas manqué d’exprimer son étonnement.
« C’est surprenant ! Je parlerai à la limite de l’injustice.
Moi je vais prendre l’exemple d’Hector Cuper qui a qualifié l’Egypte pour la Coupe du monde, qui est finaliste de la CAN, mais qui dans la production de jeu est ennuyeux à mourir. Qu’a-t-il de particulier pour venir dans ce trio de tête ? », s’interroge l’ancienne star du football africain.
Des interrogations qui ne changeront pas les choses puisque les récompenses des Aiteo CAF Awards seront remises le 4 janvier 2018 à Accra au Ghana.