Sports Features of Thursday, 5 May 2016

Source: 237online.com

Pierre Semengue plaide pour le prolongement de son mandat

Pierre Semengue, président sortant de la Lfpc Pierre Semengue, président sortant de la Lfpc

Le mandat du général a expiré le 30 avril, et l’homme a saisi le président de la Fécafoot de prolonger son bail.

Entre Tombi à Roko et Pierre Semengue, on alterne amour et haine. Après la passe d’armes des semaines antérieures, le général Pierre Semengue fait désormais les yeux doux à son patron.

Dans un courrier adressé à Tombi à Roko le 21 avril dernier, Pierre Semengue sollicite clairement le prolongement de son mandat à la tête de la Ligue de football professionnel. En commençant par flatter.

«La plateforme Minsep/Fécafoot/Lfpc mise sur pied par monsieur le ministre des Sports et de l’éducation physique a permis d’aplanir un certain nombre de malentendus entre nos deux institutions», salue-t-il.

Avant d’aborder son sujet : «Aussi, voudrais-je, dans cet esprit de bonne, sincère et saine collaboration entre la Ligue de football professionnel et sa tutelle, vous demander de trouver ci-joint ma proposition pour la prorogation, pour compter du 1er mai 2016, des organes exécutifs de la Ligue, jusqu’à l’élection du président de cette institution», lâche-t-il.

Denécessaires ajustements

La réaction de Tombi à Roko est à la mesure de la demande : «Y faisant suite, j’ai ‘honneur de vous faire connaître que nous respecterons les bonnes dispositions convenues de manière paritaire dans le cadre de la plateforme Minsep/Fécafoot/Lfpc, sous la houlette de monsieur le ministre des Sports et de l’éducation physique», répond le président de la Fécafoot le 28 avril.

Rappelant à ce sujet, trois dispositions réitérées lors des assises présidées par Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt. Notamment que «la prorogation est une prérogative dévolue à la Fécafoot, que les statuts de la Lfpc seront soumis à l’approbation de l’Assemblée générale de la Fécafoot, dans le but d’être conformes aux règles en vigueur, et que le caractère provisoire du Comité de gestion de la Lfpc impose de maintenir un horizon temporel défini d’avance».

En insistant que «le Cpg de la ligue sera prorogé du 1er mai 2016 jusqu’au plus tard le 30 avril 2017».Un délai que le patron de la Fécafoot justifie par le souci de «garantir une fin tranquille du championnat en cours et la bonne tenue des élections à la Lfpc». Rejetant ainsi la demande du président du Comité provisoire de gestion de la Ligue « car dans la formulation [du demandeur] le délai butoir de fin du mandat prorogé n’est pas déterminé», souligne-t-il. Non sans promettre que «des ajustements nécessaires seront faits dans la composition du Cpg, sans déstructurer son équilibre, mais tout simplement en contextualisant la représentation des corps de métiers».

Victoire à la Pyrrhus de Semengue à la Caa

Et en exaltant l’accalmie actuelle entre les deux parties, le président de la Fécafoot estime que «le moment est venu de se concentrer sur les enjeux du moment et sur les exigences des échéances à venir», Tombi ne manque pas d’inviter la Fécafoot et la Ligue à «la préservation des principes et valeurs qui permettent de sauvegarder l’intérêt supérieur du peuple camerounais dans leur amour en faveur du football».

Ceci arrive après la période de crise née de l’annulation des résolutions de du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) de mars dernier. Les dirigeants de l’instance faîtière du football camerounais avaient décidé de proroger d’un an le mandat du Cpg, en annulant la révision des textes de la Ligue. Et par la suite, Tombi à Roko avait remanié l’équipe du Cpg, en maintenant le général à la retraite à sa tête.

Ce dernier avait alors saisi la Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun, qui, à son tour, a annulé les deux résolutions du Comité exécutif de la Fécafoot. Ce qui a conforté Pierre Semengue d’une part, mais l’a fragilisé d’autre part, puisque la dernière prorogation de son mandat courait jusqu’au 30 avril 2016. Alors que l’homme avait déjà programmé les élections pour fin juillet 2016. Et c’est dans l’embarras que le général a cru devoir solliciter de son patron une nouvelle prorogation pour le légitimer à son poste.