Le journaliste franco-algérien Nabil Djellit, connu pour ses analyses pointues du football africain, a vivement réagi aux propos du technicien belge, les qualifiant de déplacés et potentiellement préjudiciables.

Lors de l'émission "Talents d'Afrique", Djellit a exprimé son incompréhension face à la sortie médiatique de Brys, particulièrement en ce qui concerne ses commentaires sur Rigobert Song, son prédécesseur. "Je trouve que c'est dégradant ce qu'il a dit à son encontre, de le faire passer pour un pantin, c'est-à-dire quelqu'un qui était juste là pour valider ce que décidait Samuel Eto'o Fils," a déclaré Djellit, visiblement agacé par le manque de respect professionnel.

Le journaliste a souligné l'importance de reconnaître le statut légendaire d'Eto'o et de Song dans le football africain, rappelant que ces personnalités sont "encrées dans l'esprit non pas seulement des Camerounais mais des Africains". Cette remarque met en lumière la sensibilité culturelle et historique que Brys semble avoir négligée dans ses commentaires.

Djellit a poursuivi en qualifiant les propos de Brys de "crochet de trop", suggérant que le sélectionneur belge aurait dû se contenter de ses succès sur le terrain plutôt que de s'engager dans une polémique inutile. "Vous avez réussi deux dribbles, au lieu de donner le ballon tranquille, il en a remis un troisième. Il s'est enflammé," a illustré Djellit, utilisant une métaphore footballistique pour critiquer le manque de retenue de Brys.

Plus inquiétant encore, Djellit estime que cette sortie médiatique frôle la faute professionnelle. Bien qu'il reconnaisse les défis auxquels Brys peut être confronté en travaillant au Cameroun, le journaliste considère que le sélectionneur a outrepassé ses fonctions en s'exprimant de la sorte.

Cette controverse intervient à un moment crucial pour l'équipe nationale camerounaise, qui cherche à retrouver sa gloire d'antan sur la scène continentale. Les commentaires de Brys, plutôt que d'unifier l'équipe et la fédération, semblent avoir jeté de l'huile sur le feu d'une situation déjà tendue.

L'incident soulève des questions importantes sur la gestion de la communication au sein de la Fédération Camerounaise de Football et sur les relations entre les différents acteurs du football camerounais. Il met également en lumière les défis culturels et professionnels auxquels peuvent être confrontés les entraîneurs étrangers travaillant dans le football africain