Dans une interview accordée au site the herald.com cette semaine, l’ancien attaquant des Lions indomptables est revenu sur les chances du Cameroun lors de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, Gabon 2017. Il a aussi évoqué le sujet Joël Matip, son cousin de Liverpool qui refuse de revenir en sélection.
«À mon avis, je crois que Carlos Kameni, Samuel Eto’o et Marvin Matip méritent de figurer dans l’équipe finale. Carlos est en forme et il est à mon avis le meilleur gardien camerounais de l’heure. Marvin Matip est très bon lui aussi en défense centrale. Son expérience en tant que capitaine de son équipe l’a beaucoup muri. Samuel Eto’o lui a prouvé qu’il reste encore très prolifique. Sa Présence seule au stade peut suffire à déstabiliser un adversaire».
Cette déclaration est de l’ancien attaquant des Lions indomptables, Joseph Désiré Job, interviewé cette semaine par nos confrères du site The herald.com. S’il n’a pas l’air de se satisfaire des choix du sélectionneur Hugo Broos, l’ancien buteur de l’Olympique Lyonnais ne sous-estime pas pour autant les chances du Cameroun pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, Gabon 2017. Visiblement, même une victoire finale des Lions ne le surprendrait guère.
«C’est possible. Lorsque nous avons gagné la CAN en 2000, je vous assure que personne ne nous attendait. L’Égypte était sur le toit du monde, ainsi que le Sénégal et le Nigéria. Néanmoins, nous avons pu nous imposer malgré tout. Cette équipe peut surprendre si elle est bien encadrée», a-t-il indiqué.
«Bien encadrée», l’expression est lâchée. Et elle est surtout lourde de signification. «Le problème au Cameroun est connu. Ça fait des années que les footballeurs et entraineurs décrient cette situation. L’administration s’ingère dans le football camerounais et lèse les entraineurs et les footballeurs pour des raisons que je n’évoquerais pas ici. La calamiteuse gestion de cette équipe impacte sérieusement sur les performances des joueurs et sur le rendement de l’équipe nationale. C’est vraiment dommage», s’est-il désolé.
C’est cette cacophonie qui a été à l’origine selon lui de la décision de son cousin Joël Matip de s’éloigner de la tanière tricolore. «Joël a vécu une expérience traumatisante au Cameroun… À notre époque, ce n’était pas rose, mais il y avait au moins une entente franche entre nous les joueurs. Joël lui, a vécu, en plus des problèmes de gestion et l’absence de professionnalisme des instances dirigeantes, des guerres claniques montées de toutes pièces pour créer la zizanie entre les joueurs. Pour lui, c’était inédit et inimaginable. C’est quelqu’un de très calme qui intériorise beaucoup. Donc, quand il brise le silence, c’est que la goutte d’eau a débordé le vase. Tout ça est un cocktail explosif qui a fini par péter», explique l’ancien numéro 21 du Cameroun.
Il assure néanmoins que Joël n’a pas définitivement tourné le dos à l’équipe nationale du Cameroun. «Nous en avions parlé et il nous a semblé qu’il était prêt à revenir jouer pour le Cameroun. À la dernière minute, j’avoue avoir été surpris de son désir de rester. Peut-être l’influence de son club qui a besoin de lui maintenant plus que tout. En tout cas, c’est sa décision, je la respecte».