C’est écrit dans le communiqué de la Confédération Africaine de Football, publié lundi dernier. On apprend qu’Issa Hayatou abandonne certains privilèges liés à sa fonction de président de cette instance. «Le président, en accord avec le comité exécutif, veut simplement porter uniquement sa casquette de président de la Fifa pendant le processus électoral, dont la phase finale débute le 26 janvier avec la liste définitive des candidats», la précision de Junior Binyam, porte-parole de la Confédération Africaine de Football.
Est-on plus avancer ici, sur les raisons de cet abandon de prérogatives d’Issa Hayatou ? De l’avis de certaines indiscrétions, cette décision est liée aux accusations du prince Ali, l’un des cinq prétendants à la présidence de la Fifa. Celui-ci relève de la part du camerounais Issa Hayatou, une «tentative de violer les règles électorales». Dans tous les cas, la Confédération africaine de football, nie tout lien entre ladite décision et les accusations du prince Ali. Dans la même lancée, on apprend que le comité exécutif de la Confédération africaine de football a «autorisé (samedi) une délégation de pouvoirs» à ses vice-présidents Suketu Patel et Almamy Kabele Camara, qui «seront chargés des relations entre la CAF, les autres confédérations, les membres et les candidats à l’élection présidentielle de la Fifa jusqu’à la conclusion du processus électoral».
Pour ce qui est d’Issa Hayatou et la Fifa, le président par intérim de l’instance a dirigé son premier comité exécutif extraordinaire, à Zurich le 20 octobre 2015. C’était en réalité, une réunion d’urgence décidée le 9 octobre. L’évènement qui avait suscité la tenue de ce comité, était ce «énième séisme qui a secoué le Fédération internationale» avec «la suspension pour 90 jours de Blatter et de Platini», qui restait le «grand favori» à la succession du Suisse. Celui-ci était en poste depuis 1998. En cause, on a parlé d’un versement controversé en 2011 de 1,8 million d’euros du premier au second, pour lequel Platini a reconnu lundi 19 octobre dans un entretien au Monde qu’il n’y avait pas de contrat écrit.
Aujourd’hui, donc, les observateurs du monde du football, s’interrogent sur l’identité du candidat, à qui la Confédération africaine de football, apportera son soutien, pour la présidence de la Fifa, le 5 février, lors de son Comité exécutif.
Des candidats à ladite élection, il faut compter outre le Prince Ali et le Cheikh Salman, le Suisse Gianni Infantino, N°2 de l’UEFA, le Sud-Africain Tokyo Sexwale et le Français Jérôme Champagne.