Une nouvelle page pourrait s'écrire dans l'histoire du football camerounais. Lors de l'Assemblée générale ordinaire qui s'est tenue samedi à Mbankomo, un appel unanime a été lancé à Samuel Eto'o pour briguer un second mandat à la présidence de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT).
À 43 ans, l'ancien capitaine des Lions Indomptables, qui achève actuellement son premier mandat entamé en décembre 2021, voit son bilan salué par les délégués. Les statuts de la FECAFOOT permettant jusqu'à trois mandats, consécutifs ou non, la voie est légalement ouverte pour cette candidature attendue.
Ce plébiscite intervient dans un contexte particulier, alors que Samuel Eto'o est déjà candidat déclaré pour le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), où il retrouvera notamment son prédécesseur Seidou Mbombo Njoya dans la course à la vice-présidence.
Les délégués ont mis en avant les "stratégies gagnantes" déployées par l'actuel président, soulignant particulièrement ses efforts pour moderniser le football camerounais. L'ambition affichée par Eto'o de "redonner au football camerounais toute sa grandeur" semble avoir convaincu, tout comme sa promesse récente de faire du championnat national "le meilleur d'Afrique" pour la saison 2024-2025.
Toutefois, le parcours vers un second mandat pourrait présenter quelques obstacles. Le quadruple Ballon d'Or africain a dû faire face à diverses controverses, notamment des soupçons de matchs truqués - dont il a été blanchi par la CAF - et des questions éthiques concernant son association avec une société de paris sportifs.
Ces défis n'enlèvent rien à l'enthousiasme manifesté lors de l'Assemblée générale. La popularité d'Eto'o, couplée à sa vision ambitieuse pour le football camerounais, laisse présager une campagne électorale passionnante en perspective de 2025.
Pour l'heure, le président en exercice n'a pas encore officiellement répondu à cet appel des délégués, mais sa candidature potentielle suscite déjà de nombreuses attentes dans le monde du football camerounais, impatient de voir se concrétiser les projets de développement promis.