Les prestations du portier camerounais André Onana sont scrutées par les observateurs, surtout par les fans ou supporters de l’équipe nationale. Comme tout footballeur professionnel, le Lion indomptable a des lacunes qu’il essaie de corriger au fil des matchs. A quelques semaines de la Coupe du monde de football Qatar 2022, les imperfections du gardien de l’Inter Milan ont été dévoilées. L’homme principalement concerné est invité à rectifier le tir.

C’est le spécialiste du football Pr Aimé Bony qui, dans une analyse détaillée, a dressé de façon exhaustive les faiblesses du portier André Onana qu’il trouve incompatibles avec le Mondial, au lendemain de sa prestation en Ligue des champions contre le FC Barcelone.

J’ai entendu et lu des émotifs, spécialistes ou pseudo-spécialistes, mais tous des patriotes-mauvais-joueurs verser dans un euphorisme disproportionné à propos de la prestation du gardien des Lions indomptables.

Je ne vais pas parler des belles actions de ce beau gosse qui est certainement le meilleur gardien au monde balle au pieds. Sa balle de but est un chef d’œuvre chirurgical.

Parce que j’aime mon pays plus que celui-là qui n’arrête pas de nous répéter son amour pour le Cameroun, parce que j’ai peur des valises de buts au Qatar, je vais attirer l’attention du gardien André Onana sur ses faiblesses.

Des faiblesses incompatibles avec le très haut niveau qu’est la Coupe du monde. Plusieurs tirs non captés en une fois, une des occasions ayant pu être transformée en but si l’attaquant avait été plus vigilant.

Deux des trois buts sont la conséquence de ce que j’ai décrié dans ma précédente publication : manque de lucidité sur les sorties dans sa surface de réparation, hésitation à sortir, absence d’anticipation des centres au sol (premier but) ou en l’air (troisième but), faible présence athlétique dans les duels aériens avec des gangs (mains) frileux.

Thomas Nkono ou Joseph Antoine Bell (ces modèles à copier) n’auraient jamais pris ces deux buts querellés. Le premier but exigeait ce qu’on appelait à l’époque un « plongeon » dès le départ du ballon (au lieu de jouer au photographe), comme savent aujourd’hui le faire le Parisien Donnarumma ou l’excellent Belge du Real Madrid Thibault Courtois.

Le troisième ne devrait jamais entrer. Si on décide de rester sur sa ligne de but sur un tel centre rentrant, qui tombe au niveau des 5,5 m, on reste réellement sur sa ligne pour anticiper la plongée du ballon qui obligerait de faire une parade en oblique et vers l’arrière.

Au Qatar les vagues déferlantes vont être sans répit, en face ou sur les côtés, au sol comme en l’air. Le pire est qu’on prendra le Brésil après possiblement 02 défaites et un moral en berne. Dans ce cas, en cas de non qualification anticipée de la bande à Neymar, André Onana devrait être 03 fois meilleur que contre le FC Barcelone. Or comme il ne peut pas faire mieux que sa copie positive, il est obligé de travailler ses défauts ici énumérés. Il n’est jamais trop tard.