Au lendemain de la « fessée » administrée par Unisport de Bafang, le Tpo cherche à corriger les manquements.
Les supporters du Racing étaient autant présents que de coutume aux entraînements de leur équipe. Mais, ce n’est pas avec le même chauvinisme qu’ils ont acclamé les joueurs comme ils le font d’habitude. C’est ainsi que certains joueurs, après quelques gestes techniques bien réussis, au lieu de recevoir des encouragements, ont été plutôt sifflés, critiqués. « Réussis bien comme ça aux entraînements pour tromper le coach.
Une fois classé lors du match, tu vas devenir mou comme la patate », lance un supporter, aussitôt repris par d’autres, après qu’un joueur ait réussi un but. Les critiques sont jetées sur le coach, qui se « laisse endormir » par les prestations de quelques joueurs, et renouvelle sans cesse son onze entrant, comme s’il n’avait pas encore au bout de dix journées, une équipe type.
Guy Bertin Djiepnang, reste imperturbable et ne discute qu’avec ses joueurs. Emmanuel Kamguia qui apprécie bien le coach, se fait avocat du technicien. « Je vous rappelle que dans le onze entrant d’Unisport, il y a trois joueurs qui nous ont bien malmenés dimanche. Ce sont des joueurs que le coach est venu avec eux, en disant qu’on les recrute. On ne l’a pas fait, et maintenant, au lieu de constater les limites du Racing pour les améliorer, on jette la pierre au coach », rappelle-t-il.
Les débats vont dans tous les sens, entre ceux qui y adhèrent et ceux qui trouvent la faute ailleurs. Sop Tiam Salifou, le président du conseil d’administration, présent aux entraînements, se mêle vite au débat, en rappelant que l’équipe, même si elle n’est pas complète à leurs yeux, est compétitive.
Aux supporters, il rappelle qu’il y a aussi les jours sans, et qu’ils doivent davantage supporter l’équipe et les joueurs après une défaite pour que, se sentant motivés, ils se battent davantage pour s’améliorer. 237online.com Le débat est plus chaud lorsque certains supporters demandent si l’équipe va être renforcée avec « de plus bons joueurs que ceux qui sont là ? ».
Et le Pca affirme être ouvert à toutes les propositions, qui correspondent aux moyens que dispose une jeune équipe qui vient à peine de retrouver la Ligue 1, malgré la ferveur et les attentes de son grand public. Les discussions engagées se sont poursuivies longtemps près la fin de la séance des entraînements. « Ici c’est Bamebdzi », lit-on toujours sur un panneau placé au vu de tous ceux qui pénètrent le stade municipal de Bafoussam.