La décision de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) prise ce 06 août 2024 de mettre fin à son partenariat avec l'équipementier One All Sports continue de faire couler beaucoup d'encre. Dans ce contexte de déchainement de commentaires tous azimuts, Maître Prudence Marcelle Mandeng II, avocate au barreau du Cameroun, a apporté un éclairage juridique sur la situation, tout en critiquant vivement l'approche médiatique de cette affaire.

Réagissant à une sortie du journaliste Paul Sabin Nana d'ÉQUINOXE TV, Maître Mandeng a rappelé un principe fondamental du droit des contrats : « Un contrat est fait pour être résilié si toutes les clauses ne sont pas exécutées de bonne foi. » Cette déclaration souligne la légitimité potentielle de la décision de la FECAFOOT, si des manquements contractuels ont effectivement eu lieu.

L'avocate a cependant insisté sur un point crucial : « Mais, surtout c'est L'AFFAIRE DES PARTIES. » Elle remet ainsi en question la pertinence même du débat public sur cette affaire, en demandant : « Comment demander un avis public, sur un contrat privé ? » Cette remarque soulève des questions importantes sur le rôle des médias et l'intérêt public dans les affaires contractuelles privées.

Maître Mandeng a profité de cette occasion pour pointer du doigt ce qu'elle perçoit comme un manque de discernement journalistique. Elle a déploré que des journalistes, « censés éclairer la POPULACE », se contentent selon elle de se fondre « dans la MASSE », une critique acerbe de la qualité du travail journalistique au Cameroun.

De plus, l'avocate a mis en lumière ce qu'elle considère comme un déséquilibre dans la couverture médiatique des affaires d'importance nationale. Elle a notamment cité « l'affaire Glencore », suggérant que cette dernière, qui "engage l'avenir des enfants du pays", mérite davantage l'attention du public et des médias que le contrat de la FECAFOOT.

Cette intervention de Maître Mandeng apporte un nouvel éclairage sur l'affaire FECAFOOT-One All Sports. Elle invite à une réflexion plus large sur la hiérarchisation de l'information dans les médias camerounais et sur la nécessité de se concentrer sur des enjeux qu'elle juge plus cruciaux pour l'avenir du pays.