Autres Sports of Thursday, 9 June 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Sambo: La lutte à la sauce russe

La lutte du Sambo La lutte du Sambo

Les titres de champion d’Afrique glanés par le Cameroun dans la discipline ont mis en exergue ce sport.

Une nouvelle discipline creuse progressivement son sillon dans le paysage sportif national, à la faveur entre autres, des deux titres de champion d’Afrique (2014 et 2016) glanés par les athlètes camerounais.

Peu connu sur le plan local, le sambo est pourtant pratiqué au Cameroun depuis 1995, lorsqu’il a été introduit par Me Jean Paul Mbouelle.

De sources documentaires, le mot « Sambo » viendrait de l’appellation russe « Samozatchita Bez Orougia », traduite en français par « autodéfense sans armes ».

Il s’agit d’un sport de combat d’origine russe qui serait à ses débuts, pratiqué par des militaires.

Sorte de melting-pot de différents arts martiaux, le sambo est issu de diverses formes de lutte de Russie et d’Asie centrale.

Il mêle notamment des techniques de judo et de lutte, mais aussi un peu d'aïkido, de karaté et de boxe.

Le sambo se décline en plusieurs formes. D’une part, il y a le sambo sportif qui se pratique sans frappe.

Les projections et les immobilisations ramènent des points aux combattants. Le combat se termine également sur une clé ou aux points.

D’autre part, le sambo-combat, de son côté, consiste à batailler avec un adversaire en combat total avec frappes, projections et combat au sol.

La bataille se termine sur une clef, une soumission ou aux points.
« C’est une forme plus poussée de cette discipline.

Elle est assez violente et se rapproche du «free-fight» qui est le combat libre.

Elle est déconseillée pour les novices qui doivent d’abord maîtriser certains arts martiaux de base avant de s’y lancer », conseille un spécialiste.

Cependant en compétition, il y a des règlements qui interdisent les coups dangereux.

Enfin, il y a le sambo-défense, principalement utilisé pour les techniques d’auto-défense.

Au Cameroun, la discipline compte environ deux-cents pratiquants.

En attendant d’avoir le cas échéant un agrément fédéral, les activités de la Ligue de sambo sont hébergées au sein de la Fédération camerounaise de nanbudo.

Les responsables de ce sport disent œuvrer pour sa vulgarisation et espèrent être aidés en cela, par les nombreux lauriers remportés à l’international par des athlètes camerounais.

Bibienne Fopa (-64 kg), Nicole Tonmeu (-72 kg), Nadine Wetie (+80kg), Philomène Bata (-48 kg), Paule Sytcheuping (-60 kg), Luc Mbollo (- 68 kg) et Moustapha Boubakaki (-52 kg) sont quelques-uns des têtes de proue de la discipline au Cameroun.