La victoire des Lions Indomptables face au Zimbabwe (2-1) a été éclipsée par une polémique déclenchée par le sélectionneur Marc Brys lors de sa conférence de presse d'après-match. Le technicien belge a critiqué ouvertement la composition de son staff technique, remettant en cause les compétences de ses adjoints camerounais, David Pagou et Martin Ntoungou Mpilé.

Dans des propos qui ont rapidement fait le tour des médias, Marc Brys a exprimé son mécontentement : « Il y a beaucoup de choses qui sont bloquées. Quand tu vois notre banc... Qui est sur le banc ? Ils laissent un entraîneur avec la licence pro pour la 8e fois dans les tribunes. Mais quelqu'un qui a un diplôme B, c'est-à-dire qu'il peut entraîner les jeunes, au banc de touche. Ce n'est pas facile », a-t-il déclaré, questionnant ainsi les compétences de ses adjoints.

Ces déclarations ont immédiatement suscité une réaction de la part de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT). Dans un message posté sur les réseaux sociaux, Eto’o a apporté son soutien à Martin Ndtoungou Mpile, rappelant son rôle crucial lors de la médaille olympique remportée en 2000. « Certains ont oublié cette Grande victoire… », a écrit Eto’o, accompagnant son message d'une photo de Martin Ndtoungou Mpile.

La sortie de Marc Brys va bien au-delà d'une simple critique technique. En remettant en cause la composition de son staff, le sélectionneur s'attaque indirectement aux décisions prises au plus haut niveau de l'État. Pour rappel, la nomination des membres du staff technique avait été le fruit d'un bras de fer entre la présidence de la République et la FECAFOOT, aboutissant à un compromis qui semble aujourd'hui fragile.

La situation est d'autant plus délicate que l'un des assistants de Brys se retrouve régulièrement contraint de suivre les matches depuis les tribunes. Cette configuration, imposée par les instances dirigeantes, semble cristalliser les tensions au sein de l'encadrement technique des Lions Indomptables.

Ironiquement, cette polémique éclipse la victoire des Lions face au Zimbabwe (2-1), pourtant importante pour le moral des troupes. Les réalisations d'Aboubakar (17ᵉ) et Nkoudou (23ᵉ) passent au second plan, derrière ce qui s'annonce comme une nouvelle crise dans le football camerounais.

Les prochains jours seront cruciaux pour l'avenir de la sélection. Les différentes parties prenantes - FECAFOOT, Ministère des Sports, et Présidence de la République - devront rapidement clarifier la situation pour éviter que cette crise n'impacte la préparation de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations (CAN).

La réplique de Samuel Eto’o, bien que ferme, semble être une tentative de rétablir l'équilibre et de rappeler l'importance de l'unité au sein de l'équipe nationale. Reste à voir comment cette situation évoluera et si elle pourra être résolue avant les prochaines échéances sportives.