La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) n’avait toujours pas réagi, mardi en fin d’après-midi, à la sentence du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse) invalidant l’élection à la présidence de l’instance de Tombi à Roko Sidiki du 28 septembre 2015, a constaté APA sur place.
Au siège de l’instance à Yaoundé, aucun responsable interrogé n’a accepté de se confier sur la question, à l’exception notable d’un membre du bureau exécutif qui, sous couvert d’anonymat, a promis «une réplique conséquente dans les prochains jours».
La veille, le TAS a, tout en déboutant pour saisine hors délais le demandeur Abdouraman Hamadou Babba, président de l’Étoile filante de Garoua, confirmé la sentence rendue le 12 novembre 2015 par la chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (CNOSC) annulant tous le processus électoral querellé.
Le même Tribunal a également indiqué qu’il appartenait désormais au plaignant de faire appliquer ladite annulation par le gouvernement camerounais.
Abdouraman Hamadou Babba, en attendant l'issue de la procédure contre la Fédération internationale de football association (FIFA) qui vise le même objet, a décidé de contester cette sentence devant le Tribunal fédéral suisse dès cette semaine, dans la mesure où il s’estime «dans une configuration qui autorise la saisine de ce tribunal en dernier ressort».
Interrogé par une radio locale le président de la commission d’homologation et de discipline de la FECAFOOT, Mathias Eric Owona Nguini, qualifie la décision du TAS de «viciée». «En réalité, dès que l’appel a été déclaré irrecevable, il n'y a plus à l’examiner au fond. La seule évocation de l’irrecevabilité de l'appel invalide toute décision sur le fond.»